1701. Lemuel Gulliver ne tient plus en place depuis son dernier voyage. Encore des envies d’ailleurs même s’il préfèrerait ne plus croiser la route de géants ou de Liliputiens. Il est peut-être temps de reprendre la mer pour partir à la découverte de contrées lointaines. Partir à l’aventure pour en apprendre plus sur lui même et sur les hommes. Le chirurgien de marine n’hésite pas longtemps quand le capitaine Robinson vient à lui avec une nouvelle proposition. En ligne de mire, les Indes orientales. De quoi étancher sa soif de nouveauté et mettre sa famille à l’abri du besoin à son retour.
Le voyage, lui, ne sera évidemment pas une mince affaire. Presque quatre années passées sur les mers loin des siens et des rencontres aussi inattendues qu’étonnantes. Séparé de son équipage après une sauvage attaque de pirates, Gulliver se retrouve seul sur un canot à la dérive. Bientôt, il aperçoit une île… mais aucune plage de sable fin à l’horizon. L’île de Laputa est en apesanteur. De là-haut, on dirige le monde d’en bas où l’on se doit de travailler d’arrache-pied pour ravitailler les puissants. De cette île sanctuaire, Gulliver partira à la rencontre d’autres peuples ayant tous une vision bien particulière du pouvoir et de la place de l’homme dans cette énorme machine. Il y apprendra que la science se laisse parfois aller à des fantaisies douteuses, que la raison n’est pas toujours du côté des puissants et que l’immortalité est sans doute la pire des punitions.
Je n’ai plus de temps à perdre : la vie est courte…
et c’est beaucoup mieux ainsi, sans aucun doute.
J’ai d’emblée adhéré à l’univers graphique de Paul Echegoyen. C’est élégant, sophistiqué, travaillé dans les moindres détails. Les visages très typiques des personnages, le choix des couleurs ocres et terreuses, le découpage… cette magnifique adaptation du troisième voyage de Gulliver a un réel pouvoir hypnotique. Le regard de Bertrand Galic capte l’essentiel du conte philosophique de Jonathan Swift, à mi chemin entre le récit fantastique et la dénonciation des travers de notre société, tout en offrant aux lecteurs une vraie parenthèse onirique et fantasque. Si d’aventure le duo d’auteurs se lance dans l’adaptation des trois autres voyages de Gulliver, je serais au rendez-vous !
Éditions Soleil (Décembre 2020)
Collection Noctambule
112 p.
Prix : 17,95 €
ISBN : 978-2-302-07265-7
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11 commentaires
Mylene · 9 décembre 2020 à 07h33
rhooooooooooo ça a l’air trop beau, je note !! Merci pour la découverte !! (je suis snif de ne pas avoir eu Montreuil pour feuilleter et découvrir des BD (et des romans) et de ne pas vous avoir vu 🙁 )
Blandine · 9 décembre 2020 à 09h27
J’aime beaucoup le travail de Paul Echegoyen.
Cet album semble superbe !
Violette · 9 décembre 2020 à 11h56
les dessins me plaisent beaucoup aussi mais j’aimerais lire l’original en parallèle.
eimelle · 9 décembre 2020 à 12h18
j’aime beaucoup le graphisme aussi!
Jérôme · 9 décembre 2020 à 13h36
La planche que tu montres est superbe, ça donne envie !
PatiVore · 9 décembre 2020 à 16h18
Oh, qu’elle m’intéresse, cette BD ! Je la demande à la bibliothèque !
Les dessins sont magnifiques, merci Noukette pour cette présentation !
Alice · 9 décembre 2020 à 21h23
Cet album a l’air magnifique. Très envie d’en découvrir plus.
krol · 11 décembre 2020 à 09h31
J’aime les illustrations !
Géraldine · 12 décembre 2020 à 10h43
Oh, cette BD semble effectivement magnifique ! Je note !
Sophie Hérisson · 13 décembre 2020 à 23h13
Ça serait l’occasion de relire Gulliver 😊
Fanny · 17 décembre 2020 à 08h31
Je suis mille fois plus intéressée par cette adaptation que par l’originale 🙂
Les planches que tu montres sont splendides!