Capuche ne vit pas seule mais c’est tout comme. Depuis que sa mère les a abandonnés elle et son père, elle s’est habituée à la solitude. Son paternel est une ombre dévorée par son travail parce qu’il le veut bien. Ces rares apparitions se font souvent dans des relents d’alcool et la communication entre eux est inexistante. La maison est le royaume de Capuche, elle y passe quasi toutes ses journées depuis que son père a choisi de la scolariser à domicile au départ de sa mère. Les précepteurs se succèdent et Capuche s’ennuie. Ses seules échappées sont celles qu’elle s’octroie chaque semaine pour aller rendre visite à sa grand-mère dont elle est très proche. Elle est peut-être la seule à la comprendre et à l’aimer vraiment…

Un jour d’hiver, alors qu’elle traverse la forêt pour se rendre chez sa grand-mère, des traces de sang dans la neige la conduisent jusqu’à un loup blessé et affamé. Les chasseurs ne sont pas loin et celui ci a utilisé ses dernières forces pour se réfugier dans une cabane abandonnée. Capuche n’a pas peur. Elle devrait pourtant. Au lieu de s’enfuir, elle s’agenouille près du prédateur et décide de prendre soin de lui. Elle soigne ses blessures, lui procure de la nourriture en pillant son congélateur et se rapproche de lui au point de ne pas pouvoir envisager de rester loin de lui trop longtemps. Mais un loup reste un loup et celui ci aspire très vite à retrouver sa nature sauvage quand ses forces lui reviennent…

Ne vous y trompez pas… Les apparences sont traitres et cette revisite du célèbre conte de Charles Perrault n’est pas aussi limpide qu’il n’y parait. Le personnage de Capuche est fascinant d’ambivalence et de zones d’ombre. Si en soignant les blessures du prédateur la jeune fille commence effectivement à panser les siennes, la relation singulière et fusionnelle entre elle et le loup prend des chemins inattendus pour le lecteur qui ne voit rien venir. L’homme est un loup pour l’homme, certes… et la noirceur est en chacun de nous si le terreau est fertile. Un conseil… ayez le cœur bien accroché pour pénétrer au cœur de ces pages oppressantes, elles ne pourront vous laisser indifférents.

Capuche blanche de Oscar Martin et Tha
Éditions Delcourt (Août 2024)
104 p. / 15,95 € / ISBN : 978-2-413-07915-6

 

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Eimelle


4 commentaires

eimelle · 29 janvier 2025 à 18h58

cette revisite du conte donne bien envie !

gambadou · 29 janvier 2025 à 21h37

ça commence comme un conte léger mais ça à l’air en fait assez dur

Iluze · 30 janvier 2025 à 07h41

J’ai vraiment envie de savoir comment cette histoire va terminer même si le début avec le père alcoolique me tente moyennement.

Nathalie · 30 janvier 2025 à 14h30

Tu as su titiller ma curiosité !! D’autant que j’aime beaucoup les contes revisités.

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