Difficile pour moi de rendre compte de cette lecture…
Instinctivement, je savais que ce roman graphique n’était pas fait pour moi. Je pressentais sans pouvoir réellement me l’expliquer que j’allais passer à coté de ce Piano oriental, qualifié de chef-d’œuvre par la critique et les lecteurs unanimes. Et ça n’a pas manqué… J’ai lu ce gros pavé d’un peu plus de 200 pages et je n’ai ressenti aucune émotion. Au risque de me faire lyncher, le dessin de Zeina Abirached me laisse de marbre. Je le trouve froid et sans âme, trop léché, trop détaillé, trop foisonnant… Je suis pourtant très sensible au noir et blanc en bande dessinée. Mais là, rien. Aucun petit frétillement de cils. Pas de cœur qui s’emballe. Rien… Et là j’avoue être bien embêtée…
Et pourtant l’idée est belle… Cet entrelacement des deux histoires. Cette passerelle entre deux cultures que permettent la musique et la langue. Cet entre-deux qui finalement est une vraie richesse. Ces interrogations et ses doutes permanents qui ne manquent pas d’assaillir ce grand-père et cette petite fille tous deux à cheval entre deux pays aux cultures si différentes. Et pourtant les pierres d’achoppement sont là. Dans les mots qui chantent. Dans les notes de musique qui s’élèvent du piano. Dans cette identité plurielle qui se construit et se tisse doucement…
Oui, il avait tout pour me plaire cet album… Une grande partie de ma déception réside dans la ressemblance du dessin de Zeina Abirached avec celui de Marjane Satrapi. Plus graphique, plus stylisé, plus inventif, moins léger certes, mais tout de même. Et je n’ai jamais accroché au dessin de Satrapi, là encore, rien à faire…
Reste l’histoire, qui aurait pu, qui aurait dû, me faire oublier ou du moins me permettre de mettre de côté mes réticences vis à vis du dessin. Je mentirais si je disais que je me suis ennuyée. Et si j’ai effectivement passé un moment agréable de lecture, la partition n’a jamais réussi à me séduire… Les notes de musique s’estompent déjà…
Lue dans le cadre de l’opération La BD fait son festival organisée par Priceminister #1Blog1BD
Les avis de Charlotte, Enna, Kathel, Mo’, Moglug, Nimentrix, Sandrine
L’ultra-book de Zeina Abirached
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Éditions Casterman (Septembre 2015)
212 p.
Prix : 22,00 €
ISBN : 978-2-203-09208-2
7 commentaires
luocine · 10 avril 2016 à 19h32
j’ai feuilleté ce roman graphique et je n’ai eu aucun flash positif (ni négatif je le reconnais) j’attendais la réaction de mes blogs amis. Si tu n’aimes pas je ne vais pas insister , je suis trop néophyte en la matière de BD. Le dessin me dérange, mais parfois je sais qu les premières impressions ne sont pas bonnes.
Asphodèle · 10 avril 2016 à 21h14
Je n’ai jamais accroché non plus à Marjane Satrapi, il faut dire que je n’accroche pas souvent en BD mais quand même…Il m’est arrivé d’avoir des coups de coeur alors je comprends ta déception !
Mo · 11 avril 2016 à 07h36
Je n’ai rien à rajouter à ce que nous avons déjà eu l’occasion d’échanger. Sauf peut-être te redire de (re)tenter la lecture d’un ouvrage d’Abirached dans quelques temps. Maintenant que tu es sensibilisée à son style, je pense que ça sera plus simple d’entrer dans son univers d’auteur. Enfin… tout cela est à prendre au conditionnel 🙂
Belle journée M’dame ! 😉
Kathel · 11 avril 2016 à 16h04
Je suis entrée dedans avec facilité, et je n’imaginais pas qu’il puisse en être autrement ! Je suis naïve, parfois ! 😉
Moglug · 12 avril 2016 à 11h39
Arf… Cela dit tu n’es pas la première à être déçue, j’ai entendu d’autres retours mitigés sur cette BD 😉
Mais moi j’ai adoré ! 😀
folavoine · 12 avril 2016 à 15h07
Le trait m’a un peu perturbée mais j’ai été émue par cette histoire de langue. Et Les grands parents de mon collègue de musique avaient un magasin qui jouxtait celui évoqué dans la BD. Ca a ajouté au plaisir…
Jerome · 18 avril 2016 à 12h15
Commencé… et abandonné… Ce qui m’arrive quand même très rarement avec les BD, mais là, impossible de rentrer dedans.