Du bleu. Celui de l’océan immense. Celui des souvenirs tenaces qui tentent de retenir le beau de la vie d’avant. Quand les rêves étaient immenses, que rien n’était irréalisable si tant est qu’on y croyait.
Du bleu. Celui de l’insouciance et de la légèreté. Celui des rires qui résonnent et des fenêtres ouvertes.
Du bleu. Celui des avenirs brisés et des blessures qui jamais ne se referment. Ces mots qui résonnent dans le poste annonçant les lois raciales d’une Italie fasciste qui sombre dans l’horreur…
A la veille de la seconde guerre mondiale, Andrea et Magda sont envoyés par leurs parents chez une tante à New York. Ils quittent Trieste et découvrent une nouvelle vie. Là-bas, Andrea Goldstein devient Andrew… Quelques années plus tard c’est en plein conflit qu’il refoulera sa terre natale sous l’uniforme américain…
Les mots me manquent pour qualifier ce somptueux roman graphique. C’est le deuxième album de Andrea Serio, le premier en tant qu’auteur complet… et c’est une pure merveille. Des pastels qui font de chaque vignette un tableau, des bleus profonds qui explorent toutes les nuances de l’âme, une texture qui donne envie d’effleurer du doigt chaque trait de crayon pour apprécier au plus près le travail de l’artiste… Tout y est doux, feutré, presque confidentiel… alors qu’on y dépeint le tragique de vies brisées.
Rhapsodie en bleu est l’adaptation du roman de Silvia Cuttin, inédit en France, (Ci sarebbe bastato) qui s’inspire de l’histoire de sa famille. Une adaptation toute en volutes, libre, fragile qui frappe par la finesse et la sobriété de son écriture qui se joue de toute chronologie. Et on suit le fil, ses pleins et ses déliés. Ses non-dits et ses silences. On y lit ce qui se dit en creux, sur l’histoire des hommes qui sans arrêt se répète, sur nos renoncements, nos batailles, nos combats souvent perdus d’avance et nos raisons d’avancer. C’est d’une sublime beauté. Tragique et magnifique. Assurément une de mes plus belles découvertes BD de l’année ♥
A visiter, pour une bouffée de beau, le site de Andrea Serio.
Éditions Futuropolis (Octobre 2020)
125 p.
Prix : 21,00 €
ISBN : 978-2-7548-3045-4
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18 commentaires
eimelle · 18 novembre 2020 à 10h04
il a l’air superbe en effet! Et l’histoire de ces italiens a tout pour m’intéresser!
Soukee · 18 novembre 2020 à 11h10
Les planches que tu montres ont l’air fabuleuses en effet. Merci pour cette découverte !
Cristie · 18 novembre 2020 à 11h16
Non mais quelle tentarice !
Blandine · 18 novembre 2020 à 11h50
Juste Waouh!
Et je veux!
krol · 18 novembre 2020 à 15h00
Je le veux !!!
Moka · 18 novembre 2020 à 16h00
Jamais lu. Mais ça m’a l’air drôlement canon !
PatiVore · 18 novembre 2020 à 17h06
Les dessins sont beaux en tout cas, merci pour la découverte !
gambadou · 18 novembre 2020 à 21h41
Il a l’air effectivement magnifique
Stephie · 19 novembre 2020 à 07h58
Voilà qui a l’air splendide ! Merci pour la découverte 🙂
Bidib · 19 novembre 2020 à 09h18
je note, les planches que tu montres sont sublimes et le sujet m’intéresse beaucoup
Fanny · 19 novembre 2020 à 15h51
Oh que ça a l’air beau!!!
Mylene · 20 novembre 2020 à 08h19
rhooooooooo je note et je vais jeter un oeil à tout ça !! Merci pour la découverte !!
Alex-Mot-à-Mots · 20 novembre 2020 à 11h14
Le graphisme est saisissant.
Amandine · 21 novembre 2020 à 14h32
Je ne suis pas sûre de me laisser tenter…
Jérôme · 21 novembre 2020 à 16h53
Il a l’air magnifique ce bijou d’album !
Natiora · 22 novembre 2020 à 15h11
Devant tant d’enthousiasme il est inenvisageable que je passe à côté…
Alice · 30 novembre 2020 à 22h11
Tu m’as conquise ! Je veux absolument découvrir cet album !
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