La vie pour Louis et son papa, c’est écouter le chant du monde perchés sur des échasses. De la haut, ils veillent sur leur troupeau et s’extasient sur la beauté des marais. Entre la terre et l’eau, plus près des nuages que de la terre, Louis et Martin sont les derniers géants…
Mais la vie n’est pas toujours tendre, elle fauche parfois sans prévenir les plus grands des géants. Sans papa, Louis est obligé de partir s’installer en ville avec sa maman. En ville où tout est petit, comme ce minuscule bout de ciel étoilé qu’il peut voir par la lucarne de sa chambre. En ville, tout change et il n’est pas si facile de se faire de nouveaux copains. Et puis il y a l’école, « trop de murs, partout, des plafonds trop bas, pas le droit de regarder dehors, de suivre les nuages, le vol des oiseaux ni ses rêves. »
Mais il y a aussi Flora et sa drôle de petite sœur qui ne parle pas. Et ça, c’est peut-être la meilleure chose qui soit arrivé à Louis…
Un texte mélancolique d’une grande douceur et d’une grande poésie. Pas de tristesse non. Des sujets graves, oui, mais traités avec justesse et sensibilité. Si le malheur fait grandir Louis d’un seul coup, il n’en reste pas moins un enfant. Et qui dit enfance, dit espoir…
Un très joli texte dans lequel on se sent bien, un peu comme dans une bulle… et une nouvelle pépite jeunesse que je partage avec Jérôme, comme chaque mardi ou presque..!
Premières phrases : « C’est une histoire qui a commencé entre la terre et l’eau, sur des terres mouillées. Haut perché sur ses échasses, un jeune berger conduisait son troupeau jusqu’à la prairie d’herbe où ses brebis pouvaient brouter. Il s’appelait Louis et ressemblait à l’un de ces oiseaux maigres qui arpentent les marécages. Oui, depuis tout petit, Louis était grand ! Martin, son père, lui avait appris à marcher ainsi, en équilibre, et il ne tombait jamais. »
Au hasard des pages : « Avant, je rêvais de devenir un géant, comme mon père. On allait ensemble sur nos échasses à travers le marais, c’était vert, gris, mouvant, un territoire à nous, secret… et on voyait tout de haut, et très loin. Je ne peux pas vraiment t’expliquer mais c’était… c’était merveilleux… grandiose. On était comme des rois ! Des rois dans un royaume mystérieux. Enfin, c’est ce que je croyais… Mais c’était des rêves de gamin, bien sûr. T’as raison de dire qu’on est grands, maintenant : la preuve, je ne rêve plus de rien. » (p. 67)
Éditions Magnard jeunesse (Août 2014)
111 p.
Prix : 8,90 €
ISBN : 978-2-210-96029-9
13 commentaires
Cristina · 21 avril 2015 à 07h26
Une autre jolie façon de parler de ce livre. Un sujet qui semble être abordé avec justesse et délicatesse.
Merci de ce partage.
Noukette · 23 avril 2015 à 23h18
C’est un roman qui dénote joliment dans la production actuelle je trouve, c’est poétique et porteur d’un beau message…!
Kathel · 21 avril 2015 à 08h40
Jérôme et toi donnez envie de découvrir ce petit roman !
Noukette · 23 avril 2015 à 23h19
C’est que ce petit roman le mérite ! 😉
Jerome · 21 avril 2015 à 12h20
Tellement de délicatesse dans ce petit roman. Pas forcément le genre de titre que l’on a l’habitude de lire pour notre rendez-vous hebdomadaire mais parfois le changement ça fait du bien 😉
Noukette · 23 avril 2015 à 23h21
Il colle très bien au rendez-vous je trouve… Il est « percutant » dans son genre, et il ne ressemble à rien de ce qu’on a pu présenter auparavant…!
Krol · 21 avril 2015 à 19h13
Jo Hoestlandt écrit toujours des textes fins et intelligents. Je note ce titre.
Noukette · 23 avril 2015 à 23h21
Fin et intelligent, les deux adjectifs collent à merveille à Géant…!
ohoceane · 21 avril 2015 à 19h53
Oh oui de la délicatesse et du roman, il y a de belles choses qui s’échappent de ses pages (noté, pour mon fils, et moi!)
Noukette · 23 avril 2015 à 23h22
J’espère que ton fiston appréciera, c’est un joli titre à lire en duo je trouve…!
gambadou · 21 avril 2015 à 21h56
J’ai beaucoup aimé les messages de ce livre avec une belle écriture
Noukette · 23 avril 2015 à 23h23
Oui, c’est bien écrit. C’est à fois triste, drôle, émouvant… La vie quoi…!
Géant de Jo Hoestlandt | Un Petit Bout de Bib(liothèque) · 27 novembre 2015 à 05h42
[…] les avis de Pépita, Jérôme, Noukette et […]