« Combien de fois ai-je passé cette journée en revue depuis l’été 67…
… pour en revenir à la présence immobile de mon père, assis dans les gradins…
… qui me scrutait d’un regard que je ne connaissais pas.
Encore et encore, je bute sur cette image.
… la raideur avec laquelle il se tenait le jour où tout a basculé…C’est l’une des pièces manquantes du puzzle, j’en jurerais… »
Il m’a suffit de feuilleter cet album pour être séduite. Une explosion de couleurs vives, une ambiance psychédélique alliant le pop-art à la culture sixties, des vignettes à la Andy Wharrol et un épais mystère dont rien ne dit qu’on en aura finalement la clé. Il n’y a pas à dire, les auteurs signent avec L’été Diabolik une histoire hautement addictive aux ingrédients savamment dosés : un brin d’espionnage, une bonne dose de références littéraires, quelques disparitions troublantes, un subtil mélange d’indices et de fausses pistes, un narrateur aussi paumé que le lecteur qui tente de démêler le vrai du faux… tout y est !
D’abord un peu surpris par l’ambiance graphique ultra flashy, on s’y coule finalement très vite. Très daté, très connoté aussi, ce parti pris apparait même étonnamment moderne…
Été 1967. Antoine a 15 ans et vit seul avec son père. Plus pour très longtemps… Un enchainement d’évènements à première vue anodins, une course-poursuite sur une route à flanc de montagne, un accident qui n’en est peut-être pas un, la rencontre avec une bien étrange jeune fille, des discussions sibyllines qui laissent entrevoir une obscure affaire d’espionnage, un étrange coup de fil nocturne, un suicide… et la disparition pure et simple de son père. Vingt ans plus tard, Antoine tente de tout remettre à plat et de trouver la faille, l’indice qui lui permettra enfin de comprendre, le petit détail qui le mettra enfin sur la piste de la vérité…
Drôlement bien fichu. Et hautement addictif…! Pour les lecteurs chevronnés, la référence à Diabolik, héros masqué italien des années 60, sera évidente. Pour les autres, dont je fais partie, la lecture n’en sera pas moins jubilatoire. Scénario aux petits oignons, multitude de niveaux de lecture, enquête passionnante, dessin virtuose et élégant… difficile de ne pas tomber sous le charme de cet OVNI ! Ma Framboise, tu as eu le nez fin… du tout bon !
Les avis de l’Irrégulière, Un amour de BD
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Éditions Dargaud (Janvier 2016)
168 p.
Prix : 21,00 €
ISBN : 978-2-205-07345-4
C’était ma BD de la semaine…
…aujourd’hui chez moi !
La BD de la semaine c’est aussi chez…
Jérôme Enna Enna Nathalie
Yaneck Bouma Moka Sabine
Caro Stephie Charlotte
Sandrine Mo’ Hélène
23 commentaires
enna · 20 avril 2016 à 07h04
tu donnes vraiment envie!!
Sandrine · 20 avril 2016 à 07h22
Je passe très rapidement ce matin : http://promenadesetmeditations.blogspot.fr/2016/04/bouffon-de-porcel-et-zidrou.html
Je repasse cet après midi pour vous lire…
luocine · 20 avril 2016 à 07h35
Il faut vraiment que je fasse confiance à mes experts BD pour être tentée car le dessin représente exactement vce qui m’a fait fuir les BD de ma jeunesse.
Mo · 20 avril 2016 à 07h42
Mmh !! Le duo Clérisse/Smolderen récidive trois ans après « Souvenirs de l’Empire de l’atome ». Intéressant !!
De mon côté, un album avec lequel j’ai bien accroché également : https://chezmo.wordpress.com/2016/04/20/soleil-brulant-en-algerie-tikhomiroff-nocq/
Des bises Madame ! 😉
manU · 20 avril 2016 à 09h34
Tu donnes très envie malgré ce graphisme qui ne me tente que très moyennement…
Hélène · 20 avril 2016 à 09h47
Yes ça semble bien ! voici mon lien : http://www.lecturissime.com/2016/04/les-equinoxes-de-cyril-pedrosa.html
Yaneck · 20 avril 2016 à 10h37
Je te recommande tout ce que fait ce duo, c’est toujours dans le même ton.
Jazz Club, et Souvenirs de l’Empire de l’atome, notamment.
Je n’ai pas lu encore cet album là, mais dès qu’il me passe sous les mains, je n’y manquerai pas.
Jerome · 20 avril 2016 à 12h11
J’ai quand même beaucoup de mal avec le graphisme. Et puis les histoires d’espionnage, c’est pas du tout mon truc (suis en mode rabat-joie aujourd’hui 🙂 )
Sandrine · 20 avril 2016 à 15h32
Je reviens par ici… Pas très emballée par la couverture et les couleurs. Mais, tu m’intrigues avec l’histoire donc pourquoi pas.
L'Irrégulière · 20 avril 2016 à 17h30
Oui c’est une très belle BD !
faelys · 20 avril 2016 à 18h17
prête à me laisser tenter par le psychédélisme après ton billet, je note!
Moka · 20 avril 2016 à 18h30
La couverture me rebute un peu mais les planches proposées m’intriguent… Et ton avis donne plutôt envie. ^^
sabine · 20 avril 2016 à 20h20
Heureusement que tu le crhoniques car je serais passée à côté à cause de la couverture.
Tamara · 20 avril 2016 à 21h20
Comme d’autres, le scénario me tente, mais le dessin me fait un peu mal aux yeux, là, comme ça… Et comme Mo, je suis en train de lire Soleil brûlant en Algérie ! (en noir et blanc, d’où le choc des couleurs ici 🙂 )
Charlotte · 20 avril 2016 à 21h43
J’adore les dessins, je les trouve hyper attirants, j’adore leurs couleurs… et en plus l’histoire a l’air très sympa, assez rocambolesque !
A_girl_from_earth · 21 avril 2016 à 00h11
« un brin d’espionnage, une bonne dose de références littéraires, quelques disparitions troublantes, un subtil mélange d’indices et de fausses pistes, un narrateur aussi paumé que le lecteur qui tente de démêler le vrai du faux… tout y est ! » Pfff… là j’ai pas beaucoup d’arguments contre…. Je m’en vais y jeter un oeil à mon prochain passage en librairie !
Framboise · 21 avril 2016 à 16h21
<3 <3 <3 ravie copine je suis <3
Yv · 23 avril 2016 à 16h56
Franchement bien, les couleurs auxquelles on n’a pas l’habitude, et l’histoire aussi…
Leiloona · 18 janvier 2017 à 12h15
La couverture me plaisait moyennement, j’ai retardé ma lecture, et je n’aurais pas dû car très bien fichue oui !
Soleil brulant en Algérie (Tikhomiroff & Nocq) – Bar à BD · 20 avril 2016 à 07h25
[…] lecture que je partage avec Noukette dans le cadre des BD de la […]
L’Été Diabolik, Smolderen & Clérisse – tamaculture · 20 juin 2016 à 06h58
[…] Lire aussi : l’avis de Noukette. […]
L'été diabolik, Prix BD Fnac 2017 | Bric à Book · 20 janvier 2017 à 12h29
[…] Noukette : Scénario aux petits oignons, multitude de niveaux de lecture, enquête passionnante, dessin virtuose et élégant… difficile de ne pas tomber sous le charme de cet OVNI ! Ma Framboise, tu as eu le nez fin… du tout bon ! […]
L’Eté Diabolik (Smolderen & Clérisse) – Bar à BD · 25 janvier 2017 à 00h30
[…] chroniques : Noukette, Stephie, Hélène, Pierre […]