Cadavres de bouteilles et reliefs de nourriture qui jonchent le sol, un monticule de vaisselle sale qui s’amoncelle dans l’évier, des vêtements jetés en vrac dans l’appartement. Dans la chambre, Manu et Samira ouvrent péniblement un œil après une nuit visiblement aussi courte qu’agitée. On frappe à la porte. Dans la main du facteur, un recommandé que Manu ouvre en espérant que ce n’est pas la banque qui se rappelle à son bon souvenir. Mais non. C’est un notaire. Un notaire qui lui signifie qu’il est le seul héritier de son vieil oncle qui vient de décéder…
Du jour au lendemain, Manu se retrouve donc propriétaire d’une vieille camionnette Volkswagen 1978… et à la tête d’une fabrique de cierges ! La maison et l’entrepôt ont eux été légués à la commune pour être transformés en salle de danse. Il va falloir vite récupérer le stock…
Des centaines et des centaines de cierges… La nouvelle a de quoi laisser perplexe mais elle met un brin de piment dans la vie du jeune couple dont les journées sont rythmées par la glande, les parties de jambes en l’air, la fête et la fumette entre potes. Accompagné par le frère de Samira, ils se rendent donc sur les lieux et découvrent que ces cierges se vendent à prix d’or. L’occasion rêvée de se faire enfin de l’argent pour se payer ce fameux trip au Maroc dont ils rêvent..! En route pour la tournée des monastères de France…!
Première incursion dans la bande dessinée pour Vincent Cuvellier, auteur jeunesse prolifique et reconnu dont j’apprécie l’univers. Étonnant de le voir revêtir le costume de scénariste BD mais celui ci lui va comme un gant ! Il imagine un road trip aux réelles qualités comiques porté par un trio de personnages pas piqué des vers, langage djeun’s et vulgaire compris. Sam, la brune piquante au look garçonne, Manu, l’échalas mollasson qui traîne sa vie sans trop savoir qu’en faire et Jordan, le jeune « beau-frère » qui n’a pas inventé la poudre mais se targue d’avoir un sens aigu du commerce, Bac pro Force de vente oblige…
Liste des clients du tonton mort et carte routière en main, camionnette chargée à ras bord, ils se lancent sur la route en s’aidant du Guide des paroisses et des monastères de France subtilement dérobé par Jordan. De couvent en abbaye, ils partent à la rencontre de curés, de moines et de bonnes sœurs, parviennent à écouler une bonne partie de leur stock… et se rendent à Lourdes, ultime étape et endroit idéal pour embobiner son monde. Chemin faisant, Manu s’interroge et se rend compte qu’il apprécie de plus en plus le silence et une certaine solitude…
Dialogues verts et enlevés, véritable sens de la narration, Vincent Cuvellier offre à ses lecteurs un très bon divertissement que rend à merveille le noir et blanc simple, classique et efficace de Max de Radiguès. A découvrir !
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Éditions Casterman BD (Janvier 2017)
Collection Écritures
165 p.
Prix : 16,95 €
ISBN : 978-2-203-10058-9
C’était ma BD de la semaine…
…aujourd’hui chez Stephie
22 commentaires
Stephie · 18 janvier 2017 à 06h39
Il va bien falloir que je me frotte à Radigues 🙂
enna · 18 janvier 2017 à 07h16
je note! 😉
Mo · 18 janvier 2017 à 07h26
Un album ludique, ça m’en a tout l’air. J’y jetterai un œil dans ce cas 😉 Je connais peu le travail De Radiguès ; j’avais fait une timide incursion dans son univers sans en ressortir convaincue, alors une autre tentative… why not 🙂
lasardine · 18 janvier 2017 à 07h55
les deux me plaisent alors ensemble ça doit être chouette! je note!
Hélène · 18 janvier 2017 à 08h42
J’avoue que les dessins ne me tentent pas beaucoup…
Saxaoul · 18 janvier 2017 à 09h15
Je connais assez peu Vincent Cuvellier. Un peu plus Max de Radiguès. 520km et Un été en apnée ont pas mal de succès au CDI. Le pitch de ce titre est assez surprenant. A voir….
framboise · 18 janvier 2017 à 09h58
Ohhh du ludique et de la rigolade, oui, oui, oui !
Jerome · 18 janvier 2017 à 12h13
Un duo d’auteurs qui ne peut que me plaire !
Leiloona · 18 janvier 2017 à 12h21
Hum, le tracé me laisse de glace. Un chouille réticente quoi.
bouma · 18 janvier 2017 à 14h16
j’aime bien le dessin de Radiguès mais suis moins fan de Cuvellier… à voir
Au Fil des Plumes · 18 janvier 2017 à 14h37
Je m’en frotte les mains d’avance!
Sandrine · 18 janvier 2017 à 15h41
L’idée me plait bien mais moins les illustrations. A voir.
Caro · 18 janvier 2017 à 16h15
J’adore le trait simple de Max de Radiguès, et le scénario m’a l’air bien original ! Très tentant tout cela… 🙂
Moka · 18 janvier 2017 à 16h41
On reconnaît tout de suite le trait de Radiguès. J’aime le voir en noir et blanc.
Hilde · 18 janvier 2017 à 17h42
Je ne sais pas si ça me plairait mais pourquoi pas, surtout s’il y a de l’humour!
sabine · 18 janvier 2017 à 17h51
Je ne suis pas fan du graphisme mais le scénario , assez original à mon sens, me tente bien.
gambadou · 18 janvier 2017 à 20h07
L’histoire à l’air originale
Antigone · 18 janvier 2017 à 20h48
J’aime bien le graphisme. A dénicher donc !! 😉
A_girl_from_earth · 18 janvier 2017 à 22h06
Je n’aime pas trop les dessins mais l’histoire me semble valoir le détour. J’y regarderai de plus près au détour d’une librairie.
Laeti · 19 janvier 2017 à 11h04
Même si je ne suis, à priori, pas fan du noir et blanc, je retiens ce titre! Je connais Vincent Cuvelier avec sa casquette d’auteur jeunesse!
Céline · 21 janvier 2017 à 10h58
Le synopsis m’amuse !
La cire moderne – Les.lectures.de.Caro · 3 avril 2019 à 07h04
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