J’ai tout retrouvé. L’atmosphère si particulière. Cette voix de conteur qui enveloppe et réconforte. Cette impression d’être loin de tout, à l’abri du fracas du monde. La lecture de La petite lumière m’avait laissée une forte impression, ce petit texte m’avait littéralement subjuguée. Une vraie belle rencontre. Le genre de prose qui ne peut laisser indifférent, en tous cas le genre de prose qui me touche. Un peu comme celle de Luca, de Baricco ou encore de Choplin. Une langue qui ne s’embarrasse pas de fioritures, troublante et raffinée, avec ce petit supplément d’âme qui fait que ce texte résonne longtemps après la dernière page tournée.
« Je suis venu ici pour disparaître, dans ce hameau abandonné et désert dont je suis le seul habitant »
Un sacré pari d’adapter ce petit bijou, Grégory Panaccione parle d’une adaptation « délicate » dans les remerciements en début d’ouvrage et je le comprends. Mais bon sang… quelle réussite…! Il n’y avait que lui pour réussir à garder intacte la beauté si particulière de ce texte hors du temps. J’ai tout de suite reconnu cet homme qui vit seul dans ce hameau déserté au cœur des montagnes, cet homme qui, chaque nuit, toujours à la même heure, voit au loin une petite lumière s’allumer. Cette lumière, c’est comme un appel, comme un rendez-vous. Elle l’intrigue et l’apaise, brise un peu cette solitude qu’il a choisie pour l’accompagner dans la fin de son voyage. L’homme finira par aller à la rencontre de cette lumière et trouvera l’enfant…
Le roman d’Antonio Moresco est magnifique, l’adaptation qu’en fait Grégory Panaccione est sublime. Tout y est, les silences assourdissants, la beauté du monde, le cocon protecteur de la nature, les profondeurs insondables de la nuit et de l’âme humaine… Fable mélancolique, récit poétique où réel et fantastique s’entremêlent, la petite lumière de Grégory Panaccione a l’éclat et la pureté incomparables d’un diamant brut ♥ ♥ ♥
| La petite lumière – Grégory Panaccione (d’après le roman d’Antonio Moresco) Éditions Delcourt – Collection Mirages (Mai 2023) 246 p. / 27,95 € / ISBN : 978-2-413-07592-9 |
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Natiora Eimelle Antigone
Blandine Caroline Fanny
Brize Soukee Maël
12 commentaires
Antigone · 31 mai 2023 à 06h55
Ton enthousiasme est très communicatif. Je ne connais pas le texte mais j’aime beaucoup les planches que tu montres.
Kathel · 31 mai 2023 à 08h36
J’ai beaucoup aimé le roman, si délicat, et là, les dessins semblent tout juste parfaits pour en rendre l’atmosphère.
eimelle · 31 mai 2023 à 09h19
A te lire, de nombreux souvenirs du roman me reviennent en mémoire, cette adaptation a l’air parfaitement réussie!
Soukee · 31 mai 2023 à 12h07
Ton enthousiasme et celui de Brize font chavirer mon petit cœur, clairement.
Nathalie · 31 mai 2023 à 15h41
J’ai lu récemment un avis moins positif, mais j’avais l’intention de la lire tout de même parce que j’ai aimé ce qu’a fait Panaccione jusqu’à présent. Du coup, je suis bien aise de lire ton avis très positif !!
Brize · 31 mai 2023 à 19h46
L’histoire ne m’a guère atteinte mais j’ai été conquise par le graphisme.
Aifelle · 1 juin 2023 à 09h20
J’ai été captivée autant que toi par le roman et cette adaptation est très tentante. Il ne me reste plus qu’à le demander à la bibliothèque.
Alex-Mot-à-Mots · 1 juin 2023 à 15h14
J’avais adoré ce roman.
Violette · 3 juin 2023 à 12h19
Que d’éloges !! Et avec ces références qui me parlent tout à fait, je vais me l’offrir (tu me fais dépenser pas mal d’argent ^^)
Blandine · 3 juin 2023 à 19h12
Je veux lire le roman (et l’offrir) et son adaptation !
gambadou · 4 juin 2023 à 17h24
Ah bah bravo, me faire noter un livre ET un album en un seul post !
Fanny · 12 juin 2023 à 20h08
Je viens de le terminer (je le présente ce mercredi) et je suis entièrement de ton avis!