« Madame Bréjinski, ce n’est pas à un agent d’épuration qu’il faut rappeler l’importance de ses missions. Votre fonction doit nous prémunir d’un retour des temps barbares qui ont mené l’humanité au bord de l’abîme.
Dès lors, comment expliquez-vous ce mensonge gravissime à votre hiérarchie ? »
Anne Bréjinski, membre du deuxième cercle, est en face des ses juges. Isolée dans un box aux parois vitrées, elle se doit de donner une explication à ses actes insensés qui auraient pu mettre en péril la survie de la société. L’agent du service d’épuration d’objets a du mal à remonter le fil des évènements. La journée avait pourtant commencé de façon plutôt banale. Une énième mission au cœur du troisième cercle à la recherche d’objets interdits en provenance du passé. Tous doivent être éradiqués, détruits, brûlés. Une routine bien rodée et une mission à laquelle Anne se plie sans réfléchir. Jusqu’à ce petit sachet de graines échappé d’un journal du passé. Des semences qu’elle aurait dû détruire et qu’elle a pourtant décidé de faire pousser en toute illégalité…
Un futur indéterminé dans lequel faire pousser un plant de tomates relève du crime d’état. Une société ultra hiérarchisée aux classes sociales distinctes qui n’ont que peu de contact entre elles. Un monde régi par des règles strictes sensées protéger les citoyens. Des règles édictées par des multinationales qui contrôlent de façon drastique l’alimentation et n’autorisent aux hommes que deux verres d’eau par jour. Pas plus…
Le monde imaginé par Anne-Laure Reboul et Régis Penet nous en rappelle d’autres tout en nous renvoyant à notre monde moderne. Le propre de tout récit d’anticipation finalement, rien de bien nouveau sous le soleil. Ici, le lecteur restera dans l’incertitude concernant de nombreux éléments de l’histoire et n’apprendra rien de concret sur la fin du monde d’avant et la naissance de celui ci.
Aucune explication sur ce qui a fait basculé notre monde, certains s’en accommoderont, d’autres en seront quelque peu frustrés. Le fait est qu’on avance un peu à l’aveugle dans ce récit qui contient tout les ingrédients du genre mais arrive tout de même à nous surprendre. Ici la révolte se fait en sourdine, sans armes, mais n’éveille pas moins les consciences. A l’image du dessin, d’apparence froid et figé, qui véhicule un certain malaise et titille le lecteur… sans pour autant faire naître l’émotion. Une lecture trop… ou pas assez… qui ne laisse pourtant pas indifférent…
Éditions Glénat (Janvier 2018)
96 p.
Prix : 19,50 €
ISBN : 978-2-344-01591-9
Chez Mo’
28 commentaires
Moka · 28 février 2018 à 08h17
Bon, au milieu de tous tes cartons, je ne te sens pas plus enthousiasmée que cela par cette tomate.
Courage ma Nouk !
Sandrine · 28 février 2018 à 08h41
Je passe. Les illustrations et l’histoire ne m’accrochent pas.
Mo · 28 février 2018 à 09h40
Je ne suis pas certaine de me lancer en fait. Je ne suis pas fan des trous de gruyère dans un scénario 😉
jerome · 28 février 2018 à 12h54
Drôle d’album on dirait. Pas du tout tenté pour le coup.
(et sinon en petite poche chez Thierry Magnier tu as « Le goût de la tomate » qui aborde un peu le même sujet 😉 )
Brize · 28 février 2018 à 13h18
La planche que tu montres me plaît beaucoup : il faudra au moins que j’aille le feuilleter !
Mylene · 28 février 2018 à 13h24
ton côté « entre deux » ne me titille pas trop 😀
Amandine Au Fil des Plumes · 28 février 2018 à 14h32
Je ne suis pas tentée par cette esthétique…
Hélène · 28 février 2018 à 18h45
Oui bon, pas fan du dessin, trop…
Jacques · 28 février 2018 à 19h57
J’aime beaucoup l’idée de ce monde alternatif, mais le dessin me laisse un peu froid. A voir à l’occasion, merci.
Cristina · 28 février 2018 à 21h55
Moi curieusement j’aime bien le graphisme et ce rouge attirant !
Je me laisserai bien tenter quand même par cette tomate !
Madame · 1 mars 2018 à 10h43
Je n’aime pas trop le graphisme et le scénario me laisse perplexe…
Mes échappées livresques · 1 mars 2018 à 11h11
je te rejoins sur celle-ci, on ne ressort pas indifférent mais j’ai regretté que certains éléments soient aussi peu développés…
gambadou · 1 mars 2018 à 15h07
Les illustrations me donnent envie, ton commentaire moins … Je n’en ferai pas une priorité
lorouge · 1 mars 2018 à 23h23
Je me sens assez tentée par le sujet (j’adore les dystopies) mais le graphisme ne me plait pas trop
sabine · 2 mars 2018 à 10h59
Arf, je redoute une lecture frustrée !
Alex-Mot-à-Mots · 2 mars 2018 à 11h05
Un graphisme minimaliste.
Karine · 2 mars 2018 à 14h27
Les illustrations bof… mais l’histoire m’intrigue. On verra si ça croise mon chemin.
krol · 3 mars 2018 à 10h39
Faut voir… S’il me tombe dans les mains…
enna · 3 mars 2018 à 11h36
pas trop tentée 🙁
Violette · 3 mars 2018 à 23h00
mouais mouais mouais, j’y jetterai un coup d’œil si le hasard m’y amène… c’est tout.
Aurore · 4 mars 2018 à 19h29
A voir, je ne sais pas trop… Courage pour le déménagement!
Alice · 4 mars 2018 à 21h39
Pourquoi pas, malgré tes réserves, je le feuillèterais peut-être au passage, ça me rappelle un roman ado lu il y a quelques années. Bon courage pour ton déménagement, pense au moment où tu rangeras tes bouquins 😉
Caro · 5 mars 2018 à 15h11
Et bien, je ne sais trop quoi penser après la lecture de ton billet… Moyennement tentée, mais s’il arrive en bibliothèque, je lui laisserai sa chance.
Hilde · 5 mars 2018 à 18h15
J’attendrai de le trouver à la médiathèque pour éventuellement jeter un œil dedans!
Blandine · 6 mars 2018 à 07h54
Autant j’aime les fins ouvertes, autant je n’apprécie que moyennement les manques ou non-dits dans un scénario d anticipation : « pourquoi en est-on arrivé là ? »
Bref, ce ne sera pas une priorité…
Nathalie · 6 mars 2018 à 16h46
Zut alors… Le début semblait prometteur !! Mais s’il y a trop de non-dits, ça va me gonfler !!
faelys · 7 mars 2018 à 13h42
moi non plus cette BD ne m’a pas emballée niveau graphique, dommage parce que le scénario me plaisait, mais je n’ai pas accroché du coup.
Valérie · 8 mars 2018 à 23h51
C’est marrant parce que ça fait trois fois en peu de temps que tu présentes des BD avec des touches de rouge très marquants, et dans des styles très différents.