Voilà qui se confirme, j’aime beaucoup Julien Neel…! Le viandier de Polpette est un album comme je les aime qu’on lit le sourire aux lèvres. Les personnages qu’on y découvre sont attachants et je me réjouis d’avance de les retrouver dans la suite de cette série.
Qui est donc Polpette ? Un amoureux de la nature et des choses simples qui ne conçoit sa vie qu’éloigné de la ville, un ancien cuistot militaire en quête de quiétude. A la fin de la guerre, c’est décidé, il part à la recherche d’un petit havre de paix où il pourra exercer ses talents culinaires loin du bruit et de la fureur, loin de la foule. Jusqu’à ce qu’il tombe sur Le Coq Vert, propriété du fantasque Fausto de Scaramanda. Et Le Coq Vert a tout ça…
Loin de tout, à mille lieux des soubresauts des conflits alentours, le domaine est un oasis de bonne humeur où des personnalités aussi différentes qu’improbables se côtoient. Une faune bigarrée et unie autour du maître des lieux atteint du syndrome de Peter Pan. Un conte adepte des déguisements, qui fait des grasses matinées, n’aime pas ranger sa chambre, boit un Bloody Mary au petit déjeuner et joue à la bataille navale dans son bain. Un conte qui se trouvera bien dépourvu en apprenant la venue imminente de son guerrier de père qu’il n’a pas revu depuis 15 ans, date à laquelle celui ci l’a envoyé au Coq Vert en compagnie de monsieur Biryani, sorte d’intendant-valet-à-tout-faire devenu un père par procuration. Tout ça pour le protéger de la guerre annoncée et respecter une promesse faite à sa défunte épouse. Et le voilà qui débarque, l’heure est grave…
Un régal ! Voilà un album qui propose une galerie de personnages hauts en couleurs et particulièrement savoureux, le conte en tête ! Si Polpette se fait finalement assez discret dans ce premier volume, on sent le potentiel sous sa carapace de gentil bourru. Et puis il y a la survoltée mademoiselle Alméria et sa clique de furets, chauffagiste de son état, au parler franc et aux colères légendaires. Et tous les autres, une sacrée faune, joliment bigarrée ! Tous évoluent dans une époque indéterminée où le progrès et le modernisme sont teintés de fantasy moyenâgeuse dans un lieu qui n’est pas banal : le Coq vert, à la fois auberge, pub, hôtel-restaurant et établissement thermal…! Un univers douillet et à l’écart du monde où il fit bon vivre…
Le propos a l’air simpliste, pas tant que ça finalement. Les relations tissées entre les différents personnages sont plus complexes qu’il n’y paraît. L’intrigue principale se concentre finalement sur la relation entre Fausto et son père et sur un complot habilement orchestré par une bande de cousins âpres au gain.
Point de vue dessin, rien à redire, il y a ici toute la couleur, toute la rondeur et toute la douceur que les amateurs de la petite Lou apprécieront en se sentant en terrain connu. Mais il y a aussi la présence des thèmes chers à l’auteur de Chaque chose, la paternité, l’amitié…
Sans compter que ce « viandier » là est aussi comme son nom l’indique un délicieux petit recueil de recettes, toutes aussi savoureuses les unes que les autres, c’est original… et ça donne faim !
Un sans faute, à quand la suite ?
Les avis de Clarabel, Joëlle, Yaneck, Jérôme, Yvan, Kikine, Canel, Faelys, Soukee, Violette, Emeraude, PG Luneau, Laure, Isa…
Les premières planches à feuilleter ici…
Éditions Gallimard (Mai 2011)
140 p.
Chez Mango et chez les autres !
by Yaneck
17/20
by Mo’
Prix BD Boum : prix Conseil Général 2011
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18 commentaires
Commentaire n°1 posté par jerome · 29 août 2012 à 15h25
Vraiment un excellent album. Vivement la suite !
Noukette · 1 septembre 2012 à 23h52
J’espère quand même qu’il ne va pas trop traîner…!
Commentaire n°2 posté par PG Luneau · 30 août 2012 à 04h54
Lire ta critique me rappelle de si bons souvenirs!!!
Merci d’avoir mis ma critique en lien : c’est très gentil!!
Noukette · 1 septembre 2012 à 23h51
Mais de rien PG, c’est un plaisir ! 😉
Commentaire n°3 posté par Sara · 30 août 2012 à 09h28
Elle me tente depuis longtemps cette BD ! Merci de me rappeler son existence !
Noukette · 1 septembre 2012 à 23h51
Mais de rien ma choupette ! 😉
Commentaire n°4 posté par Mango · 30 août 2012 à 16h14
Tu me donnes envie de le rechercher; Je crois bien qu’il pourrait me plaire.
Noukette · 1 septembre 2012 à 23h49
J’aime de plus en plus ce Julien Neel, il a une sensibilité qui me touche…!
Commentaire n°5 posté par faelys · 30 août 2012 à 16h42
une merveille que l’on relit sans hésitation! c’est vrai qu’on attend une suite avec impatience…
Noukette · 1 septembre 2012 à 23h48
Je suis d’accord, c’est un petit bijou ! Vivement la suite !
Commentaire n°6 posté par Leiloona · 31 août 2012 à 11h52
Lu et adoré aussi !
Mais tu me snobes, tu ne mets plus mes chroniques.
En vrai, je sais que c’est parce que j’ai changé de plateforme, hein. 😉
Noukette · 1 septembre 2012 à 23h44
Voilà, tu as tout compris, je te boude madame ! 😉
On a pas idée de changer de platerforme aussi hein…? 😉
Commentaire n°7 posté par herisson08 · 31 août 2012 à 18h18
J’ai déjà noté ce titre, je souligne donc 🙂
Noukette · 1 septembre 2012 à 23h43
Ah oui, ce Julien Neel a vraiment du talent !
Commentaire n°8 posté par Violette · 1 septembre 2012 à 08h22
moi aussi j’avais adoré, un vrai délice!!!
Noukette · 1 septembre 2012 à 23h38
Succulente cette BD !
Commentaire n°9 posté par Didi · 21 septembre 2012 à 20h42
Un régal alors ton billet donne faim de cette BD !
Merci ! (tu as mis La au lieu de Le sur ton titre je crois )
Bisous
Noukette · 26 septembre 2012 à 01h02
Oups ! Je n’avais rien vu ! Je vais rectifier, merci !