Je ne suis pas un symbole. Je ne suis pas une femme extraordinaire. Ce que j’ai fait, des centaines d’autres, des milliers dans le monde, l’ont fait.
Et vous pouvez aussi. La seule chose extraordinaire dans cette histoire, c’est que je sois encore en vie pour vous la raconter.
Madeleine Riffaud ne s’est jamais considérée comme une héroïne. Son engagement dans la Résistance, c’était pour elle une évidence. Il a pourtant fallu du temps à Jean-David Morvan pour réussir à la convaincre de témoigner. Mais la rencontre finit par se faire et l’entente est immédiate. Madeleine Riffaud accepte de se raconter dans ce qui sera une trilogie destinée à toucher un large public. Une trilogie qui sera vraisemblablement suivie par d’autres albums relatant sa carrière de poétesse et son engagement politique en Algérie ou au Vietnam en tant que correspondante pour la presse communiste. Une femme de convictions donc, forte, au tempérament bien trempé. Un véritable personnage que l’on découvre dans ce tome d’introduction qui révèle les événements de l’enfance et de l’adolescence de la jeune femme qui ont précédé et impulsé son engagement dans la Résistance.
C’est par la voix même de Madeleine Riffaud que l’on découvre son enfance puis assez vite ses premières confrontations avec les horreurs de la guerre. Atteinte de tuberculose, la jeune fille sera envoyée dans un sanatorium dans les hauteurs des Alpes. Isolée, c’est pourtant là qu’elle fera la rencontre qui tracera les contours de son destin. Déterminée, elle n’a alors qu’une idée en tête : lutter contre l’occupant allemand en se faisant enrôler dans la Résistance, qu’importent les risques.
Il me tarde de lire la suite de cet incroyable témoignage. Madeleine Riffaud n’a rien oublié. Grâce à Jean-David Morvan et Dominique Bertail nous découvrons une femme qui se définit elle-même comme un éternelle survivante, une femme prête à tous les sacrifices pour aller au bout de son engagement. Le dessin en bichromie dans des tonalités bleutées a quelque chose d’hypnotique et sublime les émotions ressenties par l’héroïne. On se fond dans le récit, spectateur privilégié d’un destin hors du commun à lire, à faire lire et à partager au plus grand nombre dès le collège. Indispensable !
Madeleine, résistante 1. La rose dégoupillée de Dominique Bertail, Jean-David Morvan et Madeleine Riffaud Éditions Dupuis – Collection Aire Libre (Août 2021) 128 p. / 23,50 € / ISBN : 979-10-347-4275-2 |
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10 commentaires
Cristie · 22 mai 2024 à 07h08
Elle me semble bien intéresssante d’autant que j’ai travaillé sur une personne comme elle il y a peu qui de plus a été déportée et est toujours en vie. Un personnage également.
Natiora · 22 mai 2024 à 08h01
C’est une chance quand on peut encore avoir le témoignage direct d’un tel personnage ! A l’occasion je lirai ce premier tome.
eimellee · 22 mai 2024 à 16h26
j’ai beaucoup aimé aussi cette BD!
Nathalie · 22 mai 2024 à 20h14
J’ai beaucoup aimé aussi le témoignage de cette femme courageuse (quoi qu’elle en dise !) et déterminée…
Enna · 22 mai 2024 à 23h28
ça a l’air passionnant et les dessins ont l’air très beau. J’attendrai peut-être d’avoir les deux sous la main!
Blandine · 26 mai 2024 à 12h33
Je sais que je le lirai!
gambadou · 3 juin 2024 à 22h05
Un beau témoignage
Heclea · 17 juin 2024 à 13h36
Ton billet donne très envie, je me la note pour une prochaine lecture
dasola · 4 août 2024 à 12h29
Bonjour Noukette, c’est bien que ce genre de BD existe pour informer les nouvelles générations et les autres. Il ne faut pas oublier ce qui s’est passé il y a plus de 80 ans. Bon dimanche
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