Le mercredi après-midi, c’est chez papi et mamie, et c’est un peu l’enfer aussi.

 

Mes parents travaillent et je suis gardé par mes grands-parents. Ils sont bien gentils, mais chez eux, je m’ennuie comme c’est pas permis. Il n’y a pas Internet, pas la télé, seulement trois BD un peu moisies et rien que des champs de maïs autour de la maison. A l’intérieur, ça sent le vieux chou-fleur et les crottes de mouche.

Après avoir lu et relu Bécassine en long, en large, en travers et même à l’envers… Simon s’ennuie. Mortellement. Tout juste si ses soupirs arrivent à faire lever les yeux de sa grand-mère de ses sudokus. Un cauchemar. Quant à passer du temps avec son grand-père au potager pour ramasser des tonnes de haricots verts qu’il faudra ensuite équeuter pendant des heures alors qu’il déteste les manger… Simon s’en passerait bien. D’autant que papi est aux fraises. Littéralement aux fraises.

Être aux fraises, c’est perdre la boule, ne plus imprimer, avoir la mémoire qui flanche, avoir des courants d’air entre les deux oreilles, yoyoter du citron.

Mais voilà que papi se met à inventer des histoires toutes plus abracadabrantesques les unes que les autres. La vision d’une loupe ? Papi raconte sa vie trépidante de détective… Une épée en bois ? Le voilà devenu pirate… Et les mercredis se mettent à avoir une toute autre saveur…

Un court roman destiné aux jeunes lecteurs qui mérite amplement la mention spéciale qu’il vient de recevoir pour le Prix Gulli. Emmanuel Bourdier aborde la question de la maladie sous un angle original et transforme le papi qui perd la boule en un formidable conteur. Quand Simon comprend qu’un simple objet allume une étincelle chez son papi, il se fait fort de continuer de faire briller cette lueur qui soudain lui redonne vie. Et le mercredi devient un jour magique où tout devient possible…

Une belle surprise que ce petit roman ! Un zeste de fantaisie, quelques grammes de tendresse, une pincée d’humour et une bonne quantité d’émotion… Mercredi, c’est papi ! est une petite pépite qu’on referme le cœur serré et gonflé d’amour pour tous ces papis formidables qui nous ont aidé à grandir.

Une jolie lecture que je partage avec Jérôme, comme chaque mardi.

Moi, j’ai encore plein de choses à apprendre sur ta vie d’avant. Car tout est vrai, je le sais, tu as été tout ça, sinon la vie est trop triste. Avec toi, on n’a pas besoin de livres. Tu les écris avec ta bouche ! Quand tu racontes, on dirait que tu tournes des pages magiques. Il n’y a que toi qui sais faire ça.

Éditions Flammarion jeunesse (Avril 2018)

96 p.

 

Prix : 11,00 €

ISBN : 978-2-08-141758-8

pepites_jeunesse


6 commentaires

Syl. · 4 décembre 2018 à 08h23

Bonjour Noukette,
Titre noté. Ce papi est formidable !

Nathalie · 4 décembre 2018 à 08h26

Oh il à l’air adorable celui-ci (et amusant en plus). Tu me tentes beaucoup ! Je le note pour la bib, merci.

manU · 4 décembre 2018 à 09h35

Tenté, comme souvent…

Jerome · 5 décembre 2018 à 14h51

Heureusement qu’ils sont là les grands-parents quand on y pense !

eimelle · 7 décembre 2018 à 07h30

que ferait-on sans eux! et celui là a l’air top!

Amandine · 9 décembre 2018 à 10h06

Ça me rappelle mon grand- père mais aussi mon père avec mes filles…

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