Deux courts textes en recto-verso, deux textes en miroir qui se font écho et disent l’essentiel en quelques mots. Deux textes qui se prêtent à la lecture à voix haute, pour insuffler doucement de belles valeurs dans les têtes des plus jeunes…
♦ ♦ ♦ ♦ ♦
« – Quelle lettre vous préférez ? me demande la jeune fille au fond de la classe… Jamais personne ne m’avait demandé cela, et pourtant, c’était une vraie question, pour un écrivain ! »
Au milieu de tous les visages tournés vers l’auteure, il y a soudain cette question incongrue venant d’une petite fille dont Jo Hoestlandt a « oublié le nom, le visage, le sourire, les yeux, tout sauf les mots qu’elle a prononcés ». Une jolie question, et une réponse, le O qui embrasse et entoure les gens qu’on aime. Mais est-ce que le O ne serre pas un peu trop…? Est-ce que le C qui pose doucement la main sur l’épaule mais n’emprisonne pas ne serait pas mieux…? La vérité, simple et belle, qui sort de la bouche d’une enfant du voyage qui « s’y connait si bien en liberté »…
« Des étrangers, arrivés dans une caravane. On ne savait d’où ils venaient. Jusqu’ici, on ne leur avait guère prêté attention. Mais là, les gens commencèrent à se poser des questions. »
Quand les Nivuniconnus se sont installés dans la ville sans histoire, des évènements tout à fait extraordinaires se sont produit. Des apparitions inquiétantes, des disparitions qui l’étaient tout autant. La faute à ces sorcières, assurément. Des étrangers dans des maisons à roulettes, aux vêtements bariolés, qui parlent aux plantes et concoctent de drôles de potions magiques…. Rien de très rassurant, rien de très habituel, rien de très normal. Qu’importent les explications rationnelles qu’on leur met sous le nez, il est urgent de se méfier…
Les mots précieux de Jo Hoestlandt et les illustrations talentueuses de Clémence Dupont pour deux petits bijoux. Deux textes qui disent le vivre ensemble et le respect de l’autre. Deux textes qui se répondent et plantent de la plus belle des façons des petites graines de tolérance. Deux fenêtres ouvertes sur l’autre et sa culture. Une simplicité à hauteur d’enfant. Ça n’a l’air de rien. Mais ça dit tellement…
Une pépite comme on les aime que je partage avec Jérôme, comme chaque mardi.
Éditions du Pourquoi pas ? (Mars 2017)
Collection Faire société
36 p.
Prix : 6,50 €
ISBN : 979-10-92353-33-4
11 commentaires
Stephie · 12 décembre 2017 à 07h41
Je vais me l’acheter.
C’est une maison dont je trouve l’engagement très fort.
J’ai pris plaisir à discuter avec eux pendant le salon de Montreuil et ils m’ont parlé d’animations et de lectures qu’ils font dans les collèges. Et ça m’a donné envie de suggérer pour l’an prochain.
CLAUDE Alain · 12 décembre 2017 à 11h37
ça sera avec plaisir Stéphie mais nous sommes de plus en plus sollicités et il faut anticiper. Alain (Editions du Pourquoi pas ? et compagnie de lectures musicales Nota Bene.
krol · 12 décembre 2017 à 08h15
Jo Hoestlandt est une référence.
Bidib · 12 décembre 2017 à 09h00
Ça a l’air intéressant. Merci pour cette décuverte
framboise · 12 décembre 2017 à 11h25
oh je note copine, ça me plait pour lire avec ma coquine ….
Des bises des bises des bises <3
Jerome · 12 décembre 2017 à 12h19
C’est exactement ça, deux petits riens qui disent beaucoup…
Marie-Claude · 12 décembre 2017 à 14h46
Pour l’auteure, pour la couverture et, bien sûr, pour le contenu, il me faut ces deux petits ouvrages.
Je me mets en quête!
Alain claude · 12 décembre 2017 à 23h08
dans toute librairie, les Editions du Pourquoi pas ? sont diffusées et distribuées par SERENDIP-LIVRES
Fanny · 12 décembre 2017 à 21h45
Merci pour la découverte ! Je ne connaissais ni l’auteure ni cette maison d’édition !
Alain claude · 12 décembre 2017 à 23h08
http://www.editionsdupourquoipas.com
Moka · 29 décembre 2017 à 15h20
Une pépite que j’ai très envie de découvrir ! <3