C’est dans sa bulle que Baptiste se sent le mieux. Avec sa mère, sa grand-mère et surtout avec Barnabé, son vieux voisin bricoleur qu’il rejoint tous les jours après le collège. Barnabé n’est pas son père, d’ailleurs il ne l’a jamais connu. Barnabé n’est pas non plus son grand-père même s’il a l’âge de l’être. Barnabé est un peu tout ça à la fois, peut-être mieux que ça même, c’est son seul ami…
Des années que Barnabé a élu domicile dans son atelier. L’appartement du premier étage est fermé à clés. Son univers se résume à un incroyable bric-à-brac, à ses souvenirs et à Baptiste, un petit gars pas très causant qui partage ses silences et son amour un peu désuet pour les mots rares et les formules tombées dans l’oubli. A eux deux, ils forment le club très select des lexicophiles, qu’on se le dise.
Ils ont leurs petites habitudes Baptiste et Barnabé. Jusqu’à l’arrivée tonitruante de Clara dans leur vie. Une tornade qui prétend être la petite-fille de Barnabé. Du moins c’est ce que sa mère lui a dit avant de la déposer devant chez lui. Et de repartir…
Quel plaisir de retrouver la plume et l’univers toujours bienveillant et doux de Yaël Hassan ! Je crois avoir presque tout lu de cette auteure, à commencer par son formidable Momo, petit Prince des Bleuets ou encore l’excellent Suivez-moi-jeune-homme. On retrouve dans Tranquille comme Baptiste les thèmes qui lui sont chers et qu’elle continue de développer avec bonheur : les liens entre les générations, les amitiés improbables, l’amour des mots et de la langue française…
Yaël Hassan a vraiment un don. On se glisse dans ses histoires comme dans un cocon douillet, on s’attache à ses personnages, et peut importe si tout se résout apparemment simplement, l’essentiel est là : on en ressort avec le sourire, regonflé par cette bonne dose d’optimisme et d’humour.
Un roman plein de pep’s et de bonne humeur qui fait un bien fou à glisser dans les mains de nos collégiens. Une lecture rafraichissante que j’ai pris grand plaisir à partager avec Jérôme, comme chaque mardi (ou presque).
Éditions Syros (Septembre 2018)
Collection Tempo
173 p.
Prix : 6,95 €
ISBN : 978-2-7485-2584-7
By Hérisson
6 commentaires
Syl. · 16 octobre 2018 à 09h55
Donc, si j’ai bien compris, ce n’est pas un titre que je dois noter, mais le nom d’un auteur !
OK
Alex-Mot-à-Mots · 16 octobre 2018 à 12h56
Une auteure dont on ne se lasse pas.
Jerome · 16 octobre 2018 à 13h04
Un roman douillet dans le lequel on se sent bien ce n’est pas tous les jours alors autant ne pas bouder son plaisir !
krol · 16 octobre 2018 à 20h23
Yael Hassan est une auteure que j’aime lire…
Sandrion · 17 octobre 2018 à 16h09
Yaël Hassan ! j’aime beaucoup cette auteure et je lirai volontiers celui-ci…
Moka · 28 octobre 2018 à 09h34
Une autrice en qui j’ai confiance côté lecture… On se sent bien dans ses romans.