un grand jour de rienLa maison apparait sous un rideau de pluie au cœur de la forêt. Un jeune garçon et sa mère s’y installent pour les vacances, comme l’année dernière. Et les jours se suivent et se ressemblent… Maman écrit et tape sur les touches de son clavier du matin au soir. Lui zigouille des martiens sur son jeu vidéo. On ne parle pas beaucoup et papa n’est plus là pour l’emmener découvrir le monde au dehors…

Quand maman lève le nez de son écran c’est pour lui dire de lâcher sa console. Imperméable orange sur la tête, l’enfant sort s’ennuyer sous la pluie, console bien planquée dans la poche. Une colline, un étang pavé de rochers… et les pas incertains font s’échapper le jeu dans l’eau. Le drame. La forêt qui bruisse alentours n’a pourtant pas dit son dernier mot et sort ses armes…

Peu à peu, l’enfant découvre la nature autour de lui, étonnante, fourmillante, secrète, un peu magique. Ça grouille, ça aimante, ça réveille les souvenirs enfouis… et ça change tout.

Et le soleil brille à nouveau. C’est un grand jour de rien, un jour où perdre son temps, un jour à contempler le monde, un jour plein de cette vie qui va, un jour à partager avec ceux qu’on aime pour écouter le même silence…

« Alors, je décidai de grimper sur un arbre et de regarder au loin

de renifler l’air en gonflant mes poumons,

de boire la pluie comme un animal,

d’observer des insectes bizarres,

de parler à un oiseau,

de sauter dans une flaque en éclaboussant partout,

de ramasser des cailloux lisses et transparents, et d’y voir à travers le monde qui brillait.

Pourquoi n’avais-je jamais fait ça auparavant ? »

Un grand jour de rien est un album bijou à la vraie beauté graphique. Beatrice Alemagna y donne toute la mesure de son talent en déployant une palette automnale où la lumière prend progressivement sa place. Seul repère, la capuche de l’enfant qui nous emmène dans ses découvertes de ces petites choses qui font un grand tout. Rien ne se passe vraiment dans cet album et pourtant tout est là. L’essentiel. Loin du brouhaha du monde qui court et de ces vies virtuelles qui nous accaparent… Et ça fait un bien fou ♥

Une petite merveille qui vient logiquement de remporter le Prix Landerneau 2017 de l’album jeunesse dont le jury était cette année présidé par Véronique Ovaldé.

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Le site de l’auteure

 

Éditions Albin Michel jeunesse (Novembre 2016)

Collection Trapèze

40 p.

 

Prix : 15,90 €

ISBN : 978-2-226-32937-0

logoalbums2016

challenge12016br

40/18

Challenge 3% rentrée littéraire catégorie « Touche à tout »

chez Hérisson et Léa Touch Book


10 commentaires

Marie-Claude · 6 avril 2017 à 02h39

Il semble sublime. Avec Béatrice Alemagna, on ne se trompe jamais. Prix bien mérité, d’ailleurs.
Je note, évidemment!

Saxaoul · 6 avril 2017 à 10h06

C’est tentant….

Bidib · 6 avril 2017 à 10h19

Ça fait envie. Merci pour cette découverte

framboise · 6 avril 2017 à 11h17

drôlement tentant cette affaire-là 😉
bisous copine <3

Asphodèle · 6 avril 2017 à 18h56

Voilà le genre d’albums que j’adore (et ils ne sont pas si nombreux), je m’empresse de noter ! Merci Noukette ! 🙂

Nadine · 6 avril 2017 à 19h08

Mais comme les illustrations sont magnifiques Noukette!
Merci pour la belle découverte. Bisous et belle soirée

Blandine (Vivrelivre) · 6 avril 2017 à 21h24

Oh j’aime! Merci pour la découverte 🙂

Cristina · 6 avril 2017 à 22h21

Ouh là là celui ci il me le faut, j’adore le graphisme !

Sophie Hérisson · 7 avril 2017 à 15h19

Oh c’est étrange j’étais sûre que tu nous parlais d’un roman, jusqu’aux dernières lignes ! En album, ça me tente aussi finalement !

Jérôme · 11 avril 2017 à 11h56

Purée qu’il a l’ai beau cet album !

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