« À mes souhaits ! » C’est grâce à cette formule bien particulière mais qui passe subtilement inaperçue que Félix arrive à berner ceux qui l’entourent. À chaque éternuement et à chaque « merci » logiquement récolté, le jeune garçon se trouve alors en mesure de subtiliser les souhaits des autres. Alors que d’autres se contentent de collectionner les papillons, les timbres ou les pièces de monnaie, Félix collectionne les souhaits. Chez lui, sur des dizaines d’étagères, une multitude de bocaux et pots de verre étiquetés renfermant les rêves des enrhumés de passage. Pour son plus grand bonheur, du moins le croit-il, Félix détient en sa possession les désirs de ses congénères…
Le printemps et son cortège d’éternuements. La saison est une véritable aubaine pour le jeune chasseur de souhaits. Les narines frétillent sous l’effet du pollen et Félix arrive sans peine à compléter sa collection en furetant dans les parcs et les jardins. Jusqu’à ce qu’il croise cette fille, Calliope. Malgré ses nombreuses tentatives, impossible de lui capturer le moindre souhait. Se peut-il que le belle intrigante n’en ait aucun…?
« Félix avait passé sa vie à la recherche des désirs des gens, sans jamais s’interroger sur les siens. »
Voilà un bien joli conte qui nous rappelle que le bonheur, même si on ne le voit pas, est souvent à portée de main. Et que ce que nous souhaitons de plus cher se trouve parfois juste sous nos yeux…
Au scénario, Loïc Clément s’empare d’une très chouette idée de départ. Une idée un brin magique et très originale qui laisse espérer au lecteur une belle parenthèse de lecture un peu hors du temps. Une idée que j’ai toutefois trouvée un chouille sous-exploitée, même pour un album jeunesse. Difficile de dire ce qu’il m’a manqué mais je ressors de cet album avec une impression mitigée, d’autant qu’avec Chaussette, le scénariste a su montrer qu’il était capable en très peu de planches de faire naître à la fois l’émotion et la réflexion.
La faute peut-être aussi aux illustrations de Bertrand Gatignol qui m’ont paru un peu trop caricaturales, l’esprit manga donné aux visages et la colorisation un peu terne n’aidant pas à s’enthousiasmer outre mesure. Pour autant, de jolies trouvailles dans le découpage, du rythme, un style très moderne, trop peut-être. Ce qui ne m’empêchera pas de me précipiter sur sa série des Ogres-Dieux où le dessin pour le coup semble avoir tout pour me plaire…
Une lecture en demi-teinte que je partage avec Mo’, qui reste elle aussi sur une impression mitigée…
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Éditions Delcourt (Avril 2017)
33 p.
Prix : 10,95 €
ISBN : 978-2-7560-7527-3
8 commentaires
Mo · 8 mai 2017 à 09h34
Ah oui, les « Ogres-Dieux » j’ai repéré aussi ! ^^
Bon… on ne peut pas s’emballer à tous les coups non plus 😛
A_girl_from_earth · 8 mai 2017 à 12h08
Ah oui j’aime bien l’idée de départ aussi. Dommage qu’elle ne soit pas mieux exploitée.
framboise · 8 mai 2017 à 12h16
Comme j’ai dit à Mo chéwie, j’essayerai de nous le dégoter à la médiathèque, et je sais pas si mon grand accrochera aux dessins à vrai dire ….
Je vous raconterai
Des bisous gros gros gros com le monde <3
luocine · 8 mai 2017 à 12h24
bon, si je comprends bien un album qui reste une bonne idée mais que cela!
Antigone · 8 mai 2017 à 14h08
Bon c’est comme ça… 😉 Je suis votre avis et passe sur cet album.
Cristina · 8 mai 2017 à 14h15
L’idée de départ me séduit !
Je le note pour mes jeunes lecteurs
Jerome · 9 mai 2017 à 14h46
Les ogres-dieux, c’est top ! Celui-ci moins on dirait, mais je vais quand même me faire ma propre idée puisqu’il m’attend sagement 😉
Petite Noisette · 7 août 2018 à 14h57
Je viens juste de lire cette BD. Moi j’ai bien aimé les dessins par contre le récit m’a laissée complètement indifférente. J’aimais bien le pitch de départ mais je le trouve vraiment sous-exploité. J’avais lu Les jours sucrés de Loïc Clément que j’avais beaucoup aimé par contre.