« Notre histoire, finalement, pourrait se résumer aux souvenirs, au présent et à la transmission de nos valeurs, de nos perceptions de la vie. C’est peut-être là le problème de la solitude, lorsque l’on n’a plus rien à transmettre à personne d’autre qu’à soi-même. »
Un titre beau comme une promesse. Un graphisme qui n’en finit pas de me parler. Des horizons et des questions qui font souvent écho… J’entre toujours à pas feutrés dans les albums de Laurent Bonneau. Dans celui ci encore plus quand on sait que l’auteur y a invité ses propres souvenirs. Comme une envie de faire le point. De recréer la bande. De convoquer les moments qui forgent une amitié…
Allan, Julien, Aurélien, Thomas et Laurent. Ils sont cinq et se connaissent depuis l’enfance. Ils ont trente ans, un peu plus, ou un peu moins. Pas forcément une étape mais un chiffre qui compte et qui emmène à regarder en arrière le chemin parcouru. Le vrai bilan, ça sera pour plus tard, quand ils auront pris des rides et que le temps aura laissé son empreinte. Aujourd’hui, l’heure est aux retrouvailles. Simplement. Naturellement. Ce week-end au bord de la mer n’a pas d’autre prétention que de rapprocher ceux que le quotidien et les aléas de la vie éloignent. L’occasion pour Laurent d’affiner son projet d’écriture…
Les retrouvailles entre amis. Celles qu’on attend avec fébrilité, impatience et parfois un brin d’anxiété. Pas si simple de renouer les fils souvent distendus. Pas toujours évident de se retrouver, différents, forcément, de ces ados insouciants immortalisés sur pellicule. Laurent Bonneau n’est pas le premier à écrire sur l’amitié. En choisissant l’angle autobiographique, il nous offre une tranche de vie qui déborde d’authenticité et de sincérité. Mais finalement, il ne se passe pas grand chose dans cet album… Juste la vie qui va, les questions qui débordent et l’avenir en point de mire. Juste quelques images un peu floues d’un passé commun qui ressurgit au gré des conversations. Des retrouvailles un peu trop sages et presque anecdotiques où il m’a été difficile de me projeter… Trop de réflexions philosophiques qui m’ont semblé hors de propos. Trop de retenue. Trop de pudeur aussi peut-être…
L’amitié. Sujet rebattu mais sujet fort… Je crois qu’il m’a manqué l’émotion. La tendresse. L’auteur avait pourtant su m’embarquer avec ses précédents albums. J’avais littéralement fondu d’amour pour Ceux qui me restent. J’ai été estomaquée devant la beauté de Nouvelles graphiques d’Afrique et fait un magnifique voyage avec Et il foula la terre avec légèreté… Je suis absolument séduite par le trait et l’univers graphique de Laurent Bonneau. Des planches d’une rare beauté, une vraie intensité, une maitrise totale de la couleur, un rendu photographique bluffant de réalisme. Je le répète, je suis admirative devant un tel talent. Je reste pourtant sur ma faim avec cet album dont le titre et la thématique me faisaient espérer le coup de cœur…
Un ressenti mitigé que je partage avec Jérôme
L’avis de Sabine
Éditions Bamboo (Mars 2018)
Collection Grand Angle
120 p.
Prix : 21,90 €
ISBN : 978-2-8189-4940-5
Chez Mo’
19 commentaires
Stephie · 25 avril 2018 à 07h51
Ah mince, toi aussi ?
Bon, à voir si je le croise 😉
Blandine · 25 avril 2018 à 08h52
Oh dommage pour ce manque…
L’avis de Sabine m’avait conquise, je vais rester dessus et espérer pouvoir trouver cet album à la bibliothèque!
Mo · 25 avril 2018 à 09h00
J’ai failli l’acheter cette semaine dis donc. Heureuse décision je crois. Par contre, je reste curieuse de découvrir « Ceux qui me restent » 🙂
Amandine Au Fil des Plumes · 25 avril 2018 à 11h12
Mouais… Avis mitigé… Je passe mon tour.
gambadou · 25 avril 2018 à 11h52
Je commencerai donc la découverte par les autres albums
Brize · 25 avril 2018 à 12h06
« Ceux qui me restent » pourrait me plaire.
Mylene · 25 avril 2018 à 15h07
je ne note pas du coup 😛
Sandrine · 25 avril 2018 à 15h16
Oh mince ! Comme toi, j’ai adoré les autres.
Je le découvrirai tout de même pour me faire mon opinion 😉
krol · 25 avril 2018 à 17h46
Et de deux… pas captivé ! Le dessin pourrait pourtant me plaire aussi mais si le contenu ne passionne pas, à quoi bon.
eimelle · 25 avril 2018 à 19h09
à voir peut-être éventuellement à la bibliothèque!
Madame · 25 avril 2018 à 23h15
Je ne retiens donc pas ce titre …
Jacques · 26 avril 2018 à 08h13
Merci Noukette.
En effet, l’amitié, les retrouvailles, ce sont des sujets déjà traités, amis le graphisme me parle. Ca suffira sans doute à réveiller ma curiosité.
Jerome · 26 avril 2018 à 09h55
Je ne me suis pas du tout senti concerné par l’histoire du coup je me suis contenté de la survoler. Mais j’ai quand même profité des superbes dessins de Laurent Bonneau.
Caro · 27 avril 2018 à 16h41
Aïe, dommage, c’est vrai que son album précédent était très bien. Et bien là pour moi, ce sera pour un passage en bibliothèque seulement, et pas un achat…
Nathalie · 29 avril 2018 à 17h40
Je note que c’est un auteur à découvrir, mais pas avec cet album !
sabine · 29 avril 2018 à 18h56
greugneugenu…. moi qui ai adoré j’en suis fortement désapointée 😉
enna · 1 mai 2018 à 22h29
si je le croise en médiathèque, je verrais, mais souvent le graphisme (qui est tentant ici) ne suffit pas si l’histoire ne suit pas. à suivre!
Karine · 2 mai 2018 à 03h22
Dommage. Des retrouvailles, ces dessins, ça a tout pour me plaire. À voir si je tombe dessus. Je le note en pâle!
Géraldine · 3 mai 2018 à 19h42
Un auteur BD avec un si joli graphisme que je ne connais pas ?! Il va falloir que je répare cela !