Si Germano ne s’était pas trompé de date pour le vernissage de l’exposition photo de sa fille, il ne serait pas arrivé une semaine après dans cette gare toscane écrasée de chaleur avec six heures de retard à cause de la canicule. Sans personne pour le récupérer, Germano est contraint de se rendre à pied jusqu’à l’hôtel où il a réservé une chambre pour le week-end. A son arrivée, le hall bruisse d’une effervescence dont il ne tarde pas à saisir la cause… et les conséquences. Un mariage s’y prépare et au vu de son retard, sa chambre a été attribuée à un couple qui l’occupe déjà. Un brin dépassé par cette fièvre des grands jours et en désespoir de cause, l’homme à la réception lui offre d’investir un des sofas de l’hôtel.
Las, Germano s’avoue vaincu et se retrouve bien malgré lui embarqué dans cette fête de mariage à laquelle il n’était pas invité. Hasard ou plaisanterie du destin, le maître des lieux est une vieille connaissance en plus d’être le futur époux… Compagne d’infortune inattendue, Elena, une des ex-femmes du nouveau marié, semble elle aussi se demander ce qu’elle fait là…
– Elle est étrange, cette nuit…On dirait qu’elle n’en finit pas… Comme ce parc…
C’est ça le bonheur, non ? Quand le temps s’arrête.
– Mm. C’est le moment que je préfère, la nuit. La pénombre, c’est rassurant. Je ne suis pas taillé pour être en pleine lumière… Il me faut des recoins pour me cacher… On me le reproche… Mais j’ai souvent besoin de fausser compagnie…
Retrouvailles très attendues avec Alfred et son sens inné de l’observation de l’âme humaine. Chronique d’une nuit où tout semble possible, Senso sublime le réveil des sens et du désir. Dans le décor baroque et poétique du parc luxuriant d’un vieil hôtel du sud de l’Italie, un homme et une femme se rencontrent et tissent le début d’une histoire qui n’est sans doute pas faite pour durer. Simple parenthèse ou nécessaire lâcher prise, ces deux-là ne se promettent rien et laissent leurs envies et leur soif de liberté les guider vers des contrées qu’ils auraient sûrement aimé explorer plus tôt.
Senso ou les saveurs indescriptibles d’une nuit italienne teintée de sensualité et de douceur. Simple et beau comme ces surprises que nous réserve parfois la vie en mettant sur notre route ces heureux hasards, ceux capables de nous faire vivre des échappées magiques parce que trop courtes. Errance nocturne, réflexion sur le temps qui passe, humour rafraichissant… Senso est un vrai vrai joli coup de cœur ♥
Sélection Prix BD Fnac France Inter 2020
D’autres pépites d’Alfred sur le blog : Pourquoi j’ai tué Pierre – Je mourrai pas gibier – Come Prima
Éditions Delcourt (Octobre 2019)
Collection Mirages
192 p.
Prix : 19,99 €
ISBN : 978-2-7560-8284-4
… chez Stephie
11 commentaires
Nathalie · 23 octobre 2019 à 05h07
Comment résister à une douce nuit italienne quand au dehors la pluie tombe, tombe, tombe…
Ton billet donne bien envie en tous cas !
Caro · 23 octobre 2019 à 23h32
Puisqu’il faut bien commencer sa liste de Noël à un moment, autant mettre ce très joli titre dessus… En espérant que le père Noël le déniche en librairie !
Jérôme · 24 octobre 2019 à 09h37
Je reprends l’idée de Caro, ce sera un album parfait à mettre en tête de ma liste au père Noël !
Stephie · 24 octobre 2019 à 10h32
Je note, forcément 😉
Fanny · 25 octobre 2019 à 09h35
Oh je veux retrouver cette ambiance italienne que j’aime tant 🙂
Blandine · 27 octobre 2019 à 01h09
Oh oui une douce nuit italienne 🙂 voilà qui donne bien envie !
Antigone · 27 octobre 2019 à 09h30
Oh comme ça a l’air chouette ! J’espère avoir l’occasion de la lire cette BD.
Amandine · 27 octobre 2019 à 15h15
Les planches sont sublimes et puis l’Italie quoi! Comment ne pas succomber?
sabine faulmeyer · 27 octobre 2019 à 17h29
M’en fous !!!! Je l’ai achetée !!! hihihihi (non mais t’as pas fini de me donner envie)
Senso – Alfred – Moka – Au milieu des livres · 27 novembre 2019 à 07h23
[…] Les mots de Sabine, mon petit carré jaune. Et ceux de Noukette. […]
SENSO - Roman graphique délicat ♥ ⋆ Délivrer Des Livres · 17 juin 2020 à 06h02
[…] avis des autres bulleurs : Noukette, Jérôme, Alice et […]