Dedans…
Un jardin luxuriant. Des fontaines et un étang. Des arbres immenses, des herbes folles. Des fleurs, des fruits, des oiseaux de paradis. Des tas de recoins secrets, les fantômes des princes et des princesses des temps d’avant, la liberté… de courir, de jouer, de grandir…
Dehors…
Des coups de feu, des explosions, des cris. Des fumées noires et des gens tristes. Des soldats qui font peur. Du rouge, du noir, du sang, des larmes. Et la ville-monstre qui s’étend, tentaculaire, emprisonnant ses habitants dans ses filets…
Dedans, Chiara et son petit frère sont à l’abri. Derrière les hauts murs du palais, la vie s’étire dans un silence ouaté. Des jeux d’enfants loin de la fureur du monde, des rêves de mômes loin du fracas de la guerre que se font les grands. De ce pays lointain où la famille est venue s’installer, les enfants ne savent pas grand chose. Du dehors, ils n’entendent que les bruits lointains, et parfois, les sirènes assourdissantes qui s’invitent dans les cauchemars…
Jusqu’au jour où le dehors s’invite dans le dedans… Un petit garçon qui escalade le mur du jardin. Une main tendue. Une langue que Chiara ne comprend pas. Des cheveux ébouriffés, des yeux foncés, et un grand sourire qui inonde. Le petit garçon du dehors sera le secret de Chiara. Dans le royaume du Dehors-Dedans, tout devient possible…
En 1979, le père de Chiara Mezzalama est nommé ambassadeur d’Italie à Téhéran. Devenue adulte, Chiara n’a rien oublié. Et elle raconte. Les sons et les odeurs, les rêves et les contes, son amitié improbable avec son prince persan venu du dehors…
Ici ou ailleurs, maintenant, avant… peu importe. Le jardin du dedans-dehors est une bulle de douceur préservée de la furie des hommes. A l’extérieur, tout se brise, tout explose, rien ne fait sens. A l’intérieur, les amitiés se tissent, les liens se nouent, les souvenirs se construisent. L’album bijou de Chiara Mezzalama et Régis Lejonc dit l’essentiel. L’enfance rêvée, les oasis de paix, les rencontres d’une vie, les murs qu’il faut franchir, les frontières qui s’effacent… Le texte poétique et nostalgique de l’auteure italienne trouve dans le dessin de Régis Lejonc un écrin à sa mesure. Grandiose. Virtuose. Furieusement beau ♥
PRIX SORCIÈRES 2018 – catégorie « Carrément Beau Maxi »
L’avis de Nadael
Les éditions des Éléphants (Septembre 2017)
28 p.
Prix : 15,00 €
ISBN : 978-2-37273-033-4
7 commentaires
Blandine · 4 février 2018 à 10h50
La mise en page est superbe, j’adore son côté vintage.
Quant à l’histoire, je suis certaine d’aimer.
Fanny · 4 février 2018 à 14h32
Boum! ❤ Merci pour cette claque!
Marion · 4 février 2018 à 18h59
J’ai failli craquer hier. Je pense que j’aurais du…
Violette · 4 février 2018 à 21h14
On dirait des images d’Epinal!!! Là maintenant tout de suite, j’en ai vraiment très envie!
Alex-Mot-à-Mots · 5 février 2018 à 12h09
Une présentation très années 50. Me voilà intriguée.
jerome · 5 février 2018 à 14h24
Régis Lejonc, forcément <3
Moka · 10 février 2018 à 10h03
La Couv fait penser à Kodhja non?