maraudeursJe me demande bien pourquoi je lis si peu de littérature américaine. C’est pourtant une littérature que j’ai étudiée fut un temps, j’y ai d’ailleurs fait des rencontres qui ont marqué mon parcours de lectrice. Hemingway, Morrison, Steinbeck, Fitzgerald, Salinger… entre autres. Je suis beaucoup moins familière de la littérature américaine actuelle. Pourtant, à chacune de mes incursions, j’y fais de magnifiques découvertes, la dernière en date étant celle du Diable tout le temps de Pollock. Découverte tardive certes mais profondément jubilatoire.

Je crois que c’est ce que je pressens de cette « nouvelle » littérature américaine qui me plait. Une littérature vraie et sans chichis, une langue qui claque, pas de psychologie de bas étage, un côté cash, des anti-héros inoubliables, des dialogues percutants et un humour souvent très noir…

Je lis beaucoup de romans français mais je dois bien avouer que j’y retrouve rarement la même folie… Je savoure d’autant plus ces échappées dans cette littérature de tous les extrêmes, même si elle me ressemble moins. Comme avec ce premier roman jubilatoire dans lequel on retrouve tous les ingrédients d’un BON roman américain. J’ai dévoré Les Maraudeurs au début de mes vacances d’été, période on ne peut plus raccord avec la moiteur qui se dégage de ces pages. L’après Katrina, la misère sociale, la crise économique, la débrouille pour s’en sortir. La Louisiane, le bayou. Une mystérieuse chasse au trésor et des personnages hauts en couleurs qui sont à eux seuls le sel de cette histoire rocambolesque au possible. Un adolescent hanté par la mort de sa mère, des jumeaux psychopathes gravement barrés, un pêcheur manchot ivrogne qui carbure aux anti-douleurs, des losers prêts à tout pour s’enrichir, un alligator… entre autres. Et c’est un régal de bout en bout !

Les Maraudeurs est un roman trépidant impossible à lâcher. Pas une seconde d’ennui. On saute allégrement du tragique au comique, du polar au roman social. C’est échevelé, complètement fou… tout en restant ancré dans une réalité pas toujours reluisante. Un roman qui a du corps et du goût. Cinq mois après, je me dis que j’ai fait une nouvelle belle rencontre en littérature américaine, auteur à suivre…!

 

Les avis de Eva, Hélène, Jérôme, Léa, Papillon, Virginie

 

Éditions Albin Michel (Mai 2016)

Collection Terres d’Amérique

416 p.

 

Prix : 22,00 €

ISBN : 978-2-226-32575-4

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Chez Asphodèle, oh la belle idée…


15 commentaires

Laure · 24 novembre 2016 à 07h41

Si toi aussi tu t’y mets ! Je remarque que je me fais souvent la même réflexion que toi : pourquoi je lis si peu de littérature américaine

Gwenaelle · 24 novembre 2016 à 10h20

Dois-je vraiment te dire que tu donnes très envie? 😉

Eva · 24 novembre 2016 à 10h37

Un roman génial, le coup de coeur de cet été!
j’ai eu l’occasion d’écouter l’auteur au Festival America, il est vraiment très intéressant !

framboise · 24 novembre 2016 à 12h07

Déjà noté, bon bon bon je crois que je vais me lancer ! D’autant que ce 1er roman a tout pour plaire aux étudiants !
Bisous copine <3

Papillon · 24 novembre 2016 à 12h28

Tu résumes parfaitement les raisons qui me font aimer la littérature américaine en général, et ce roman-ci en particulier : le mélange du roman social très noir et du burlesque des personnages complètement décalés.

Alex-Mot-à-Mots · 24 novembre 2016 à 12h57

J’espère qu’il croisera ma route. Me voilà tentée, en tout cas.

Jerome · 24 novembre 2016 à 13h06

Clairement, tu ne lis pas assez de littérature américaine, il va falloir réparer cette erreur au plus vite.
(et si tu as besoin que l’on te souffle quelques titres au creux de l’oreille, n’hésite pas^^)

Kathel · 24 novembre 2016 à 13h53

Je ne te lis pas tout de suite, il est dans ma pile « à rédiger » mais en ce moment, c’est un peu la panne d’écriture ! J’ai aimé, en tout cas !

Marie-Claude · 24 novembre 2016 à 15h25

Définitivement un auteur à suivre. Gros coup de coeur pour ce premier roman échevelé.
J’ai pris un grand plaisir à lire ton billet. Pour moi, la littérature américaine renferme tout ce que j’aime en littérature: du style, du souffle, des paysages et des atmosphères que j’adore. À bien compter, je dois lire 90% de littérature américaine… Et dire que dans la vingtaine (j’ai 44 ans), je la snobais, préférant de loin la littérature française (que je néglige aujourd’hui).

krol · 24 novembre 2016 à 20h49

J’ai adoré ce roman et tous ceux à qui je l’ai prêté ont adoré aussi ! Perso, je préfère la littérature étrangère à la littérature française…

keisha · 25 novembre 2016 à 08h53

Hé oui hé oui, tu vois pourquoi j’en lis beaucoup (trop même?) de cette littérature américaine. Pourquoi le festival America c’est le bien (et frustrant en plus)
Même si je découvre aussi des français qui méritent le détour.
Allez, bonnes découvertes!

Moka · 25 novembre 2016 à 22h41

Ces lectures estivales qui resurgissent parfois dans ton automne donnent envie !

Géraldine · 26 novembre 2016 à 00h45

Tu donnes envie, même si mes incursions en littérature américaine se portent souvent sur l’univers du thriller; C’est vrai, il serait peut-être temps de m’ouvrir à d’autres horizons !

enna · 28 novembre 2016 à 21h19

Je l’avais noté après une émission des Bibliomaniaces et tu me fais une piqûre de rappel 😉

Julie Dionaea · 1 décembre 2016 à 11h51

J’ai repéré ce roman depuis sa sortie, j’espère pouvoir le lire très prochainement !
Superbe chronique 🙂

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