Dès sa couverture, ce roman qui n’en est pas un a eu toute ma sympathie. Bonne impression très subjective et sans aucun fondement si ce n’est son titre et son bandeau de couverture… qui s’est pourtant confirmée dès les premiers mots de l’auteur. J’aime. Ça pince, c’est drôle, ça ne ressemble pas à ce que j’ai pu lire avant, ça part dans tous les sens (en apparence) et je fais plus qu’esquisser un sourire. Bonne pioche en cette rentrée d’hiver un peu morose…!
Oui mais ça parle de quoi ? Ne comptez pas sur moi pour vous le dire, le lecteur oscille d’ailleurs sans cesse. Est-ce un roman à tiroirs ? Des nouvelles qui se répondent ? A vrai dire cela n’a aucune importance. Mais si vous voulez un seul petit indice sur le côté un peu frappadingue de l’auteur, filez à la fin du roman lire ses remerciements. Et son autoportrait. Un must.
En résumé, Arnaud Modat a un grain et ça me ravit. Un petit grain de folie qui laisse supposer un univers et un imaginaire qui me plaisent beaucoup. Une singularité qui donne à voir sous un autre jour l’enfance, la paternité, le couple, la famille, les surprises du destin et l’art de se fondre dans la masse avec plus ou moins de bonheur. Je me suis régalée de cette parenthèse de lecture savoureuse bourrée d’humour noir et de cynisme, chapeau monsieur Modat !
« Avant qu’elle ne tombe gravement enceinte, Aurore et moi faisions l’amour chaque lundi soir. Le reste de la semaine, nous nous aimions sans les mains. Ce n’était pas toujours simple. Il m’arrivait de songer à la culbuter en dehors de la fenêtre de tir. Parfois j’avais envie d’une tendresse buccale au beau milieu d’un week-end, par exemple. J’étais même susceptible de bander un mercredi, journée consacrée traditionnellement à la course à pied et à la restitution des documents à la médiathèque. Ma résolution était pourtant inébranlable : nos corps ne devaient jouir que le lundi, selon une grille des programmes bien établie, permettant à notre couple de ne pas sombrer dans la névrose d’une sexualité confuse, apanage des libertins, mécréants de tous poils et autres musiciens de jazz. »
Les avis de Alex, Caroline, Virginie, Yv
Éditions Alma (Janvier 2017)
143 p.
Prix : 17,00 €
ISBN : 978-2-36279-211-3
Millésime 2017, chez Laure !
14 commentaires
L'Irrégulière · 18 février 2017 à 08h44
Une chouette lecture, mais c’est vrai difficile à « catégoriser »
keisha · 18 février 2017 à 08h48
J’ai lu le passage, oui il a un grain, mais j’aime!!!
Virginie Vertigo · 18 février 2017 à 11h03
Oui l’auteur a un grain mais qu’est ce que ça fait du bien !
luocine · 18 février 2017 à 15h26
un petit grain de fantaisie que ça fait du bien, pardi!
gambadou · 18 février 2017 à 16h49
Oh oui, tout à fait le genre de lecture que je recherche
LB · 18 février 2017 à 22h25
Dés que je viens ici, je remplis ma pal 😉
Mo · 19 février 2017 à 04h21
Déjanté ?? Mmmh, l’idée me plaît 😀
Merci copine 😉
A_girl_from_earth · 19 février 2017 à 21h12
Ohlala mais ça sent trop le truc pour moi ça ! Le titre et le bandeau m’aurait interpellée aussi ! 🙂
jerome · 20 février 2017 à 09h06
Comme A Girl, je suis persuadé qu’il est pour moi ce roman !
yueyin · 21 février 2017 à 13h40
j’avoue que la citation me ravit 🙂 si tout est à l’avenant, c’est pour moi…
Alex-Mot-à-Mots · 21 février 2017 à 18h15
Ravie que tu aies aimé autant que moi.
Modat · 22 février 2017 à 18h40
Merci beaucoup d’avoir pris le temps de chroniquer ce livre.
Chapeau donc, à vous aussi.
Amicalement,
A.M
Emma · 26 février 2017 à 11h21
Me voilà bien tentée !
Océane · 4 mars 2017 à 22h19
J’aime bien la phrase du bandeau, j’avoue que ça suffirait presque à me tenter ^^