La chambre des merveilles – Philippe Pelaez / Patricio Angel Delpeche d’après Julien Sandrel

Dans les rues de Paris, Thelma a l’oreille vissée à son téléphone portable. Louis a pourtant des tas de choses à lui dire, et puis il y a cette fille au foot dont il aimerait lui parler mais le travail de sa mère prend tellement de place que de la place pour lui, il y en a peu. En colère, Louis s’éloigne en skate pour tenter de la surprendre quelques mètres plus loin, elle qui déteste le voir disparaitre, elle en sera quitte pour une petite frayeur… et ça lui fera les pieds. Mais quelques secondes plus tard, c’est le drame. Louis se fait percuter par un camion et se retrouve inanimé sur le bitume…

A l’hôpital, la mine du médecin est sombre et les pronostics peu optimistes.  Plongé dans un coma profond, Louis est placé sous respirateur artificiel et ne répond à aucun stimulus. En l’absence d’évolution, il faudra se résoudre à le débrancher. Un mois, il reste un petit mois pour espérer que Louis se réveille. Dans la chambre 405, c’est tout un avenir qui se joue, celui de Louis bien sûr, mais aussi celui de Thelma qui décide d’envoyer valser son boulot chronophage et abrutissant pour rester auprès de son fils. Épaulée par sa propre mère qui l’empêche de sombrer, elle va tout tenter, même si ça parait illusoire. Dans la chambre de Louis elle tombe par hasard sur son « carnet des merveilles ». Un carnet secret de rêves un peu fous, la liste de toutes les expériences qu’il aimerait vivre avant de mourir. Puisqu’il ne peut pas les réaliser, c’est Thelma qui va les vivre. Et elle lui racontera tout. Et qui sait, peut-être que ça l’aidera à revenir…

Mais plus tard, Mamie m’a murmuré quelque chose à l’oreille, quelque chose qui m’a bien fait rire. J’adore Mamie, et j’adore Maman. Elle va faire, en vrai, ce que j’ai écrit dans mon carnet, et ça va déménager du poulet…

Je n’avais jamais entendu parler du roman dont est adaptée cette bande dessinée avant de tomber dessus. Philippe Pelaez est au scénario et c’était un argument bien suffisant pour que je me précipite. Après le rire de Un peu de tarte aux épinards et l’émotion de Puisqu’il faut des hommes, cette adaptation réunit la comédie et le drame. Mais attention, ici, il n’est pas question de jouer sur la corde sensible, ce qui compte, c’est la révolution intérieure de Thelma qui renait à la vie en réalisant les rêves de son fils.

On se sent bien dans cette chambre des merveilles. Il y a quelque chose de résolument optimiste dans cette histoire, les liens se tissent, l’espoir renait et on veut y croire. C’est peut-être cousu de fil blanc mais on se laisse prendre, on aurait d’ailleurs bien tort de se priver d’une telle bouffée d’air…! Un album feel-good tout public, à consommer sans modération ! Gros succès pour ce roman en tous cas, le film sort bientôt et je suis certaine qu’il rencontrera son public…!

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