enjoliveurOn ne peut que lire d’une traite cette novella atypique de Robert Goolrick. Surtout quand on sait que l’auteur l’a écrite spécialement pour son public français. Un petit cadeau bien emballé. Jolie couverture, papier de qualité, illustrations « old fashioned » au diapason, un bel écrin pour une petite douceur qui fleure bon les saveurs de l’enfance avec ce petit côté nostalgique qui prête à sourire. Et une bonne façon pour moi de partir à la découverte de l’auteur de Arrive un vagabond et La chute des Princes qui attendent encore sur mes étagères…

Flash-back. Les années 50, l’insouciance des jeux entre copains, le danger qu’on apprivoise en jouant les petits caïds, les enjoliveurs perdus transformés grâce à une imagination débordante, la vieille Buick 1943 d’une grande-mère fantasque et charismatique… et l’accident qui aurait pu être dramatique.

 Il ne faut pas grand-chose pour faire exploser votre univers.

Un petit récit tout simple qui dévoile petit à petit des thèmes plus profonds. Un texte à tiroirs, malin, poignant et drôle. Tendre et ironique. Sur l’enfance bien sûr mais aussi sur ce monde des adultes parfois bien cruel. Peut-être anecdotique, sûrement pas mémorable mais un délicieux moment de lecture qui me fait dire que j’ai attendu bien trop longtemps pour découvrir cet auteur. A savourer.

L’avis d’Antigone

 

Éditions Anne Carrière (Mai 2016)

67 p.

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Marie de Prémonville

Illustrations de Jean-François Martin

 

Prix : 12,00 €

ISBN : 978-2-84337-824-9

 

CAT215

Étonnante nouvelle. Saisissante dans sa façon de retranscrire la moiteur et de faire ressentir une menace insidieuse qui ne dit pas son nom…

Marc est un jeune mécanicien. Il « répare des choses inutiles depuis toujours ». La Guyane, il connait, il y a déjà vécu. Un « pays incontrôlable ». L’enfer vert, les orpailleurs, les trafiquants de tous bords… Julo, son ancien patron pas des masses réglo, le rappelle à ses côtés pour une mission peu banale : réparer avant son déplacement une pelleteuse Caterpillar dont le moteur est tombé en panne. L’occasion pour lui d’arrondir les fins de mois difficile en métropole. Sur place, il retrouvera pour l’aider dans sa tâche un ancien légionnaire énervé et porté sur la bouteille et un brésilien aussi taiseux qu’énigmatique…

Ici, quand on veut dire d’un homme qu’il a perdu la raison,

on dit qu’il est parti droit devant lui.

Tout est affaire d’ambiance dans ce court roman. Ça transpire, ça suinte. On s’épie, on se jauge… La folie guette. Sans comprendre réellement les enjeux d’une telle aventure, on ne peut que percevoir le malaise qui grandit au fur et à mesure des pages. Un étrange huis-clos au beau milieu de l’immensité de la forêt équatoriale. Une histoire de mecs face à une nature qui quoiqu’il arrive dicte sa loi. Oppressant. Étouffant même. A mi-chemin entre le roman noir et le roman d’aventure, une lecture courte qui claque… jusqu’à la fin !

Éditions La Manufacture des Livres (Mai 2016)

95 p.

 

Prix : 9,00 €

ISBN : 978-2-35887-134-1


7 commentaires

luocine · 24 juin 2016 à 04h26

encore un livre qui donne envie malgré sa noirceur

framboise · 24 juin 2016 à 09h00

Aime bcp Goolrick !Et je ne connais pas l’autre auteur mais ce que tu en dis, donne l’eau à la bouche !
Bisous copine <3

Jerome · 24 juin 2016 à 12h34

Tiens, j’ai lu Cat 215 cette semaine moi aussi, on aurait pu faire une LC 😉

Alex-Mot-à-Mots · 25 juin 2016 à 11h23

Celui-ci je le note pour son coté noir.

Valérie · 26 juin 2016 à 19h16

Etonnant ce choix du format court pour Varenne quand on sait que le roman qu’il a publié chez Albin Michel pêchait (à mon avis) à cause de nombreuses longueurs. Peut-être que le format court lui convient davantage.

Une ribambelle · 27 juin 2016 à 19h27

Il faut savoir faire mouche avec des nouvelles donc visiblement les auteurs ont rempli le contrat.

Didi · 12 février 2017 à 16h42

C’est donc celui-ci que tu as lu d’Antonin Varenne !
Merci pour cet avis, cet auteur est doué pour la description des ambiances.
Bises et bon dimanche.

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