La vie prend parfois des détours inattendus… Raphaël n’a pas choisi d’être là. La vie a choisi pour lui en lui prenant sa mère. Désormais, puisqu’elle l’a voulu, il trainera son mal-être et sa colère chez ce père qu’il n’a jamais connu et qu’elle avait bien pris soin de lui cacher. Ben. Un homme bourru, taiseux et maladroit propulsé père du jour au lendemain. Un homme visiblement aussi cabossé que les carcasses de voitures qui font son quotidien…
La carrosserie Mirami devient la nouvelle maison de Raphaël. Y a pas à dire, voilà un paysage qui reflète à merveille l’état d’esprit de l’adolescent… Autour de lui, des épaves, dans son cœur, un vide immense et une plaie ouverte. Maître des lieux, le patriarche bourru observe son fils de loin, pas question de gestes tendres. Ce qui tombe plutôt bien, l’adolescent n’ayant pas franchement envie de tenter un rapprochement.
Mais il y a Mylène, la demi-sœur de Raphaël. Le genre de fille qui ne passe pas inaperçue, fière et belle, têtue et perspicace. A elle, on ne la lui fait pas… Il y a aussi Kathia, la petite voisine de huit ans qui se déplace en fauteuil roulant, une bonne humeur qui n’a rien d’une façade dessinée sur son visage de poupée cassée. Une sacrée gamine celle-là, du genre à vous faire comprendre qu’il ne sert à rien de pleurnicher, du genre à vous donner envie de tenir droit, sans faillir, pour affronter ce qu’on ne veut pas voir…
« C’est quoi la vie finalement ? Une voiture, une fille et une route. Droit devant. »
Touchée coulée par le nouveau roman de Anne Loyer…! Il fait du bien ce roman là. Il donne de l’espoir et une certaine foi en l’humanité. Pas de bons sentiments dégoulinants non, ce serait mal connaître l’auteure. Une vraie perspicacité par contre sur ces failles qui nous façonnent un peu malgré nous. Sur ces routes un peu trop tortueuses et ces facéties du destin qui nous emmènent à voir la vérité et à avancer droit devant.
J’aime ces belles rencontres qu’Anne Loyer nous donne à voir. J’aime sa façon de toucher du doigt les fêlures, d’accompagner ses personnages avec bienveillance et tendresse sans pour autant les épargner, de leur dessiner un avenir où les portes restent ouvertes si tant est qu’ils s’en donnent les moyens. J’aime cette lumière qui pénètre les interstices et finit par éclabousser des êtres un peu trop cabossés par la vie. Car Boy et son cimetière d’épaves aux tôles froissées est encore une fois un bien beau roman d’Anne Loyer !
Une pépite jeunesse d’une auteure-chouchou que je partage avec Jérôme, comme chaque mardi ou presque…
L’avis de Pépita
Anne Loyer c’est aussi… Candy – Comme une envie de voir la mer – La belle rouge – Happy-end
Éditions Thierry Magnier (Février 2017)
140 p.
Prix : 12,00 €
ISBN : 978-2-36474-991-7
6 commentaires
framboise · 9 mai 2017 à 08h09
oh chouette 😉
luocine · 9 mai 2017 à 10h47
j’ai très envie de lire ce livre, j’ai besoin de croire à l’humanité.
Alex-Mot-à-Mots · 9 mai 2017 à 13h11
Une auteure jeunesse qu’il faut que je découvre d’urgence, alors.
Jerome · 9 mai 2017 à 14h57
Il déborde d’humanité ce roman, je suis bien d’accord avec toi !
Didi · 13 mai 2017 à 10h29
Et une pépite jeunesse à rajouter dans mes idées de lecture.
Merci à vous deux pour toutes ses idées et merci aussi pour les partages et les cadeaux.
Bisous et bon WE
Ma BAL d’avril – Manika … de tout … de rien · 15 mai 2017 à 13h28
[…] eu la chance de gagner au jeu du blog de Jerome qui, en duo avec Noukette, partage avec nous régulièrement des petites jeunesses, joliment emballée. Le texte est superbe […]