Dans la vie de Jeannot, il y a un avant et un après. Le bonheur simple, la joie des moments partagés, les certitudes rassurantes… puis les fracas de la vie qui vous assèchent le cœur et vous laissent exsangue.
Depuis ce jour maudit, Jeannot vit seul avec ses souvenirs et la nature qu’il tente de dompter. C’est son métier. Tailler, couper, égaliser. Il y a quelque chose de rassurant à voir les plantes obéir bien malgré elles à son envie de tout ordonner. Canaliser les herbes folles, maitriser sa vie où rien ne dépasse, il n’y a que ça qui l’aide à adoucir sa colère et sa peine qui ne prennent jamais de repos.
Mais dans la petite vie bien rangée de Jeannot, un don aussi étonnant qu’inattendu vient semer la pagaille. Voilà qu’il se met à entendre les plantes, leurs doléances et leurs plaintes, leurs murmures énamourés et leurs ritournelles mielleuses. Impossible de faire taire ces voix rebelles qu’il vit comme une ingérence dans son métier de jardinier. Rien ne vaut l’ordre, pas question qu’elles aient le dernier mot.
Sur le banc du parc, Josette lève les yeux de son livre. Jeannot gesticule, s’agace et invective un acacia qui persiste à faire pousser ses épines. Le spectacle qu’il donne à son insu vaut son pesant de cacahuètes et Josette ne peut s’empêcher de sourire face à ce vieux grincheux. Lui n’est pas d’humeur à rire et leur rencontre tourne court. Mais la vie offre parfois des secondes chances aux cœurs perdus…
Elle était seule, Josette. Et drôlement belle…
Je me surpris à remarquer ça en cet instant inopportun.
Il y a une douceur incomparable dans cet album là. Le talent de conteur de Loïc Clément, la rondeur et la sensibilité de Carole Maurel, voilà un duo qui me ravit…! Et elle est belle cette rencontre avec Jeannot. Belle et douce, tendre et un peu triste aussi, comme la vie peut l’être parfois. Jeannot et Josette n’ont en commun que leur solitude et finalement c’est bien l’essentiel. Il n’est jamais trop tard pour faire entrer la lumière, jamais trop tard pour tracer d’autres lignes et semer une joyeuse pagaille dans une vie devenue rigide pour que les fantômes se taisent…
Les avis de Mo’, Moka et Sabine
Loïc Clément sur le blog : Chaussette – Chaque jour Dracula – Le voleur de souhaits – Chroniques de l’île perdue – Le temps des Mitaines
Carole Maurel sur le blog : Ecumes – En attendant Bojangles – Eden 1. Le visage des Sans-Noms
Éditions Delcourt (Juin 2020)
Collection Les contes des cœurs perdus
40 p.
Prix : 10,95 €
ISBN : 978-2-413-01965-7
… chez Stephie
18 commentaires
Mo' · 2 septembre 2020 à 08h50
Je suis absolument d’accord avec toi, c’est une très belle rencontre avec Jeannot que nous ont concocté ce duo de choc <3
hélène · 2 septembre 2020 à 08h52
je pense qu’il me plairait !
Cristie · 2 septembre 2020 à 09h30
Il me le faut !
eimelle · 2 septembre 2020 à 10h50
on a très envie de faire sa connaissance!
Nathalie · 2 septembre 2020 à 11h32
Voilà qui à l’air très doux effectivement. Je note !
Azilis · 2 septembre 2020 à 11h44
Celle-ci elle est dans ma wish list depuis que j’ai appris sa sortie !!
Jérôme · 2 septembre 2020 à 13h16
Il a tout pour me plaire ce Jeannot !
gambadou · 2 septembre 2020 à 18h39
Comme j’ai envie de le lire celui-là !
Karine · 3 septembre 2020 à 03h04
Ça, je veux. Ça semble taillé sur mesure pour moi.
Mylene · 3 septembre 2020 à 07h42
faut que je l’achèèèèèèèèèèèète !!!
Mes échappées livresques · 3 septembre 2020 à 10h45
Lu ce week-end j’ai également succombé au charme de cette BD. L’alchimie entre ces deux auteurs est au rendez-vous, dommage qu’elle se lise aussi vite!
Bidib · 4 septembre 2020 à 17h15
faut vraiment que je la lise !
Natiora · 5 septembre 2020 à 22h03
Que c’est engageant ! Je ne pourrai pas passer à côté, merci pour la découverte.
Blandine · 6 septembre 2020 à 00h33
Cet album a tout pour me plaire!
Moka · 6 septembre 2020 à 10h15
Un album tout en douceur.
Brize · 6 septembre 2020 à 21h27
ça se tente !
Caro · 9 septembre 2020 à 15h39
Très tentée par cet album, j’espère que je vais le trouver à la bibliothèque !
Stephie · 10 septembre 2020 à 05h54
Une des prochaines que je t’emprunterai, c’est certain 🙂